Il n'y pas de démocratie inclusive sans implication de la femme dans la vie politique, et la garantie de tous ces droits civils, économiques, sociaux et juridiques. Telle est la conclusion essentielle d'une rencontre organisée le 25 Mai à Rabat centrée sur la consécration effective des droits reconnus à la femme dans la réforme de la Constitution. Cette rencontre était riche en débats car elle a réunie des représentants et représentantes des partis politiques et de l'Association démocratique des femmes du Maroc, pour débattre et approfondir des points communs qu'ils partagent dans leurs agendas révisionnels pour accéder à une égalité effective entre les femmes et les hommes. L'Association va même plus loin en réclamant la parité notamment dans l'exerce des charges électives. L'objectif du mouvement féministe en ce printemps arabe est de convaincre les partis politiques qui se sont fait représenter à cette rencontre de soutenir ses revendications qui concernent l'égalité effective entre les sexes, en vue de les présenter à la commission chargée de la révision de la constitution. L'enjeu est de concrétiser ces réformes sur le terrain et hisser le Maroc aux rangs des pays développés, surtout que le Royaume traverse une phase historique vers la concrétisation d'une véritable démocratie basée sur l'égalité entre les hommes et les femmes. Dans l'espoir de faire adopter ses revendications, l'Association démocratique des femmes du Maroc ne perd pas de vue que la révision constitutionnelle annoncée a pour ambition d'introduire des modifications substantielles et de favoriser l'acheminement vers une démocratie, qui, soutient-t-elle, est une entreprise inclusive qui ne peut être fondée sur l'exclusion de la moitié de la société, ce qui la rend par sa nature même incompatible avec toute discrimination.