Depuis la fameuse journée du mardi 15 mars 2011, Khouribga, la capitale du phosphate, vit sur un vif et brûlant climat de tension tension. Depuis cet événement qui a choqué à tous les niveaux, c'est la confusion totale dans l'esprit de toute la population de la ville et région : manifestations, saccagements, investissements de lieux publics, blocages de voies ferrées… Et depuis, autorités locales et représentants du Groupe OCP n'ont cessé d'ouvrir des dialogues, mais ces dialogues aboutissaient toujours et fatalement à l'impasse en raison d'une véritable crise de confiance qui sévit à travers toutes les tentatives de négociations. Les 32.000 postulants à un travail dans les services de l'OCP à la base d'un « toutefois » de l'article 6 du statut de mineur revendiquent de la transparence dans les discours des négociateurs OCP : Ils réclament des listes, des chiffres et des actes en bonne et due forme! Ainsi, lors de la dernière réunion qui eut lieu sous l'égide du gouverneur de la province et en présence des partis politiques, des syndicats, des associations de la société civile et de droit et qui fut animée par le représentant de la Direction du Développement durable du Groupe OCP M. Taha Balafrej, la tension était au top niveau et sans la subtilité et le tact dont fit preuve monsieur le gouverneur, les choses auraient mal tourné tellement l'ambiance était houleuse et fébrile. M.Taha Balafrej était donc là pour exposer la stratégie globale d'un vaste plan de recrutement qui place l'Homme au cœur du développement et que le Groupe OCP projette de mettre en œuvre pour la promotion de l'emploi et de la formation et qui se présente sous trois principaux volets : - Le recrutement pour tous ceux qui répondent aux critères requis. - La formation pour beaucoup d'autres n'ayant aucune qualification avancée ou une qualification limitée, projet qui associe l'OFPTT, l'ANAPEC, la Faculté poly disciplinaire de Khouribga et d'autres institutions et écoles nationales… - L'accompagnement efficient et l'encadrement financier à ceux qui sont porteurs de projets fiables mais qui ne peuvent être intégrés et embauchés au sein du groupe. Ces initiatives proposées sous leur forme triptyque, selon M. Balafrej, s'inscrivent dans l'esprit et le cadre de la mission que le Groupe OCP s'est assigné, notamment consolider son rôle d'acteur et de partenaire du développement de la région en privilégiant une approche volontariste basée sur la concertation et le dialogue afin d'offrir à la région un plan structurel, une sorte de recrutement –emploi et de réponse au défi d'emploi. Grâce donc à ces initiatives et toujours selon M. Balafrej, le Groupe OCP aura renforcé son statut d'entreprise citoyenne. Or, au cours de toute cette réunion qui risquait à tout moment de virer vers le chaos, les intervenants n'ont cessé de réclamer la formulation de ce plan structurel d'emploi en chiffres explicites et palpables pour que toute la population de Khouribga puisse vraiment sentir et apprécier à sa juste valeur cette politique volontariste de développement. Il y a donc une véritable crise de confiance qui risque d'être à tout moment de dégénérer et surtout d'être instrumentalisée par des rouages malséants ou obscurantistes. A cet effet, ce dossier qui s'avère vraiment très complexe interpelle tous ceux qui sont chargés de le traiter à user de plus de perspicacité, de clairvoyance et surtout d'une ingénierie du verbe et de l'acte pour aboutir à une issue approchable, recevable et fructueuse. Le rendez-vous fut donc donné pour le début de juillet 2011, mais rappelons que la raison appelle à se déployer pour gérer cette attente et à s'ingénier pour trouver les meilleurs ingrédients d'un véritable retour de confiance !