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Télégramme
Publié dans L'opinion le 10 - 05 - 2011

A l'heure où toutes les franges de la société revendiquent le droit à la dignité au travail, le droit aux augmentations, le droit au transport décent et au panier et non au panini, il y a lieu de revenir sur les mendiants qui n'ont aucun droit, même le plus élémentaire et qui se font racketter par ceux-là mêmes chargés de les « cueillir » à la sortie des prisons et sur les places publiques. Bien entendu, il n'est pas question de prendre leur défense aveuglément, mais il est aberrant de constater que des petits fonctionnaires véreux profitent de leur fonction pour dépouiller des pauvres gens, sachant que personne ne portera plainte dans une société déjà submergée par les plaintes et les complaintes. On remarquera enfin que des «tallaba» mettent toujours de côté un billet de 50 ou 100 dirhams pour pouvoir payer leur libération quand, par malheur, ils se retrouveront dans le panier à salade qui rend malade. stop.
«2 M » est appelée « Dozem » par le brave peuple qui rebaptise tout à sa manière. Cette fois, il y a des femmes qui ne savent ni lire ni écrire qui l'appellent « Deuxième » comme s'il s'agissait du 2ème arrondissement de police.
Quoi qu'il en soit et quelle que soit l'appellation non contrôlée, l'émission «Tahqiq » que nous avons saluée dès ses premiers balbutiements est allée cette fois trop loin. En effet, l'émission sur les enfants victimes de pédophilie, qui n'a abordé que le volet le plus connu, risque de traumatiser ces gosses qu'on a poussés à se confier au micro qui n'est même pas un alibi salvateur.
Confidence pour confidence, ces enfants mal encadrés victimes d'une télé à la recherche du voyeurisme, qu'on a jetés dans la gueule du loup, ne s'en sortiront pas indemnes. Encore heureux qu'ils n'ont pas parlé à visage découvert, sinon ils seraient devenus la risée des cyniques de leur quartier. stop.
Les collectivités locales ne sont pas uniquement ces grévistes qui s'offrent de longs week-ends pour protester contre les salaires qui font mal aux molaires. C'est aussi des forces de la nature qui se battent pour protéger la nature. Une priorité dont on ne parle pas toujours. Collectivités locales = Ministère de l'Intérieur, équation trop facile.
« C'est, une fois encore, pour renforcer cette sensibilisation que la Faculté de Droit de Rabat-Souissi a organisé jeudi dernier, en partenariat avec la Fondation allemande Hanns Seidel, un colloque sous le thème : « La Charte nationale de l'environnement et du développement durable, quel rôle pour les collectivités locales ? ». Pour Mohamed Jakko, représentant de l'Association de l'Oasis Ferkla pour l'environnement et le patrimoine, il est primordial que les acteurs locaux se prennent en charge à travers des projets. Il a ainsi donné des exemples concernant les projets de lutte contre la sécheresse, de gestion des espaces verts et d'ordures ménagères initiés par l'Association Oasis Ferkla dans la province d'Errachidia. Le professeur Abdeljabar Arrach de la Faculté de droit de Marrakech a, de son côté, dénoncé l'absence de politiques publiques réelles en matière d'environnement : « L'organigramme institutionnel est inadéquat avec les actions à mener et les attributions des collectivités locales sont insuffisantes », a-t-il dit. stop.
Le Syndicat National de la Presse Marocaine se mouille. Cette fois, il met les pieds dans le plat, depuis sa sortie lors de la Journée mondiale de la liberté de la presse qui laisse de glace des censeurs rédempteurs qui bloquent justement la liberté.
La commémoration de la Journée mondiale de la presse a été précédée au Maroc par des manifestations des salariés des médias officiels qui ont osé secouer la chape de plomb. Les locaux de 2M, SNRT et la MAP, ont respectivement connu des sit-in de salariés réclamant non pas des augmentations des salaires, mais une plus grande marge de liberté dans le traitement de l'information. Des revendications que la dynamique du Mouv' a rendu possibles. Le rapport du SNPM constate par ailleurs que « les médias publics, notamment audiovisuels, ont fait montre d'une incapacité avérée à fournir un service public de qualité reflétant les événements et les grandes questions de la société et ne se sont pas départis de l'aspect officiel lié au pouvoir ». stop.
On les attendait sur cette rubrique dès que Ben Ali et sa coiffora ont pris la fuite - tous deux risquent gros - ces journalistes tunisiens qui avaient baissé la tête sous le règne du despote qui n'a plus de potes à Paris, à Saint-Tropez ou à Saint Moritz. Subissant une censure menée par des barjots qui ignorent les richesses du musée du Bardo à Tunis, les journalistes tunisiens n'ont pas encore montré de quel bois ils vont se chauffer 4 mois après la fuite de Ben qui est parti à temps, contrairement à certains frères arabes qui tirent sur leurs frères au lieu de se tirer.
Ils se sont mobilisés mardi à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse pour que le départ du président Zine El Abidine Ben Ali le 14 janvier marque pour eux le changement tant attendu.
«La scène médiatique est presque la même», regrette le journaliste et blogueur tunisien Sofiene Chourabi. «On ne peut pas encore parler de pluralisme. Il n'y a eu que trois créations d'hebdomadaires» depuis la Révolution du jasmin.
Quoi qu'il en soit, les distributeurs hésitent encore à importer les nouveaux journaux qui apportent certainement un bol d'air frais. Ni la MNPP, ni la MN tété qui ne veut rien bousculer, n'ont encore pris de décision. A suivre. stop.
Nouvelles de France, pays de la romance et de la vigilance.
Après le vote par les députés, mardi 3 mai, d'une proposition de loi visant à interdire les phtalates et les parabènes, des perturbateurs endocriniens utilisés notamment dans les plastiques et les cosmétiques, l'Union des industries chimiques s'est élevée, mercredi, contre ce qu'elle qualifie de «non-sens scientifique, technique et réglementaire».
De son côté, la filière plastique considère «que ce texte est fondé sur une interprétation abusive du principe de précaution» et «qu'il n'apporte pas d'amélioration en matière de sécurité sanitaire». stop.
L'arroseur arrosé. Miloud Chaâbi distribue moins de flotte dans les manifs depuis qu'on lui a rapporté que son nom figurait dans les slogans à côté de Chems Dokha et autres cibles préférées du Mouv. Mais il paraît qu'il s'agit là de règlement de comptes qui semblent bien orchestrés. D'ailleurs, quand on étudie à la loupe les nouvelles «lafitate» brandies par «labnitate» et «laoulidate» liom, on ne peut s'empêcher de faire des parallèles et des raccourcis qui renseignent sur les intentions des uns et des autres.
Dans la manif de dimanche dernier sur la place Jamaâ El Fna, devenue un forum qui donnera naissance à une nouvelle vitalité, on a lu, vu et entendu des slogans d'un nouveau genre qui paraissaient tantôt spontanés, tantôt dirigés par des forces occultes. stop.
L'Europe, prise de court par le printemps arabe qui n'a pas fait vaciller Robert Mugabé, interdit de voyager en Union Européenne, mais qui a assisté à Rome à la cérémonie de béatification de Jean Paul II, envisage de verbaliser encore plus les porteuses du «niqab», en attendant de contrôler «niqah»... en ces temps qui bougent et qui courent vite sans s'arrêter aux feux rouges.
L'application de la loi sur la dissimulation du visage dans l'espace public aurait touché jusqu'à présent 28 femmes. Un total de «27 ou 28 verbalisations» de femmes intégralement voilées a été recensé depuis son entrée en vigueur le 11 avril, a indiqué, sur RTL, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant.
«Beaucoup de craintes avaient été exprimées à ce propos. On disait que c'était inapplicable.
En fait, il y a eu 27 ou 28 verbalisations qui sont intervenues, cela s'est toujours passé sans problème», a-t-il affirmé.
Sans problème ? Realy ? Plutôt un vrai dilemme. stop.


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