Pendant des années, les ambassades à Rabat des pays frères, de la Tunisie « Ach bik ya Ben », au Yémen en passant par la Syrie, étaient des bunkers où seule la fête de l'Indépendance attirait du monde, des festivités qui font le bonheur des traiteurs de Rabat qui se livrent une concurrence féroce. Mais la capitale du Maroc, calme et ensoleillée avec des éclairs qui ne sont pas suivis d'averses – mercredi dernier – connaît une effervescence inhabituelle. Les services de sécurité doivent surveiller toutes les représentations diplomatiques devenues des lieux de sit-in. Des étudiants yéménites se sont rassemblés à Rabat pour manifester contre la violence dans leur pays. Lâché par une partie de son armée, le président du Yémen, Ali Abdallah Saleh, a proposé de se retirer début 2012, mais l'opposition a rejeté cette offre, insistant sur son départ immédiat. Rappelons que l'opposition jordanienne a vivement conseillé au Roi Abdallah de suivre l'exemple du Roi du Maroc qui a promis une nouvelle Constitution. stop. La Place Boussmara veut retrouver son charme d'antan. La berslanisation des villes donne des idées. Après des années de léthargie, l'ancienne médina de Casablanca – la seule médina du Maroc qui a laissé la porte ouverte à l'influence de la ville dite moderne – va connaître des animations qui n'auraient pas déplu aux anciens bidaouis. La médina de Casablanca a toujours communiqué avec le centre-ville sans remparts imposants qui ont éloigné du circuit urbain une médina intra-muros. Ce n'est ni la médina de Fès ni celle de Rabat. C'est pour cela que le projet de l'association socio-culturelle qui organise le Forum Al Achara, Forum des Dix, qui n'a rien à voir avec le film « Les dix commandements » sorti en 1956, date de l'Indépendance, tranche avec les programmes de préservation des médinas dont certaines « fel farina », ne sont pas prêtes de faire peau neuve en optant pour une nouvelle animation. Parmi les animations prévues dans ce projet de cette place, longtemps laissée à l'abandon, l'aménagement aux côtés du Mausolée Boussmara d'un espace dédié à la pratique des échecs. Une discipline cérébrale qui semble être très prisée par les enfants et les jeunes, comme l'ont constaté les promoteurs du projet. Autre initiative, la bibliothèque mobile qui vise à redonner aux habitants de la Médina de Casablanca le goût de la lecture. Organisée sous le signe « être ou ne pas être », cette caravane sillonnera les ruelles pour livrer des livres et des magazines aux lecteurs potentiels, particulièrement les enfants. Pour se faire, l'association compte mobiliser six tricycles et autant de personnel administratif et pédagogique. stop. Le temps des papaghio, ces perroquets du Bilboquet qui répètent tout pour faire bonne mesure dans les débats du jour qui finiront dans l'usure. A peine le mot récupération – un mot qui nous vient de mai 68 quand des ténors, venus du fin fond des syndicats sans reliquat, ont tenté de s'accaparer le mouvement qui a changé la vie des Gaulois. En fait, dans chaque mouvement de société, il y a récupération et manipulation à tous les étages à tel point que les slogans finissent chez les publicistes et les fils de pub. qui en font de bons arguments de vente. En attendant la suite des événements, soutenus par des militants – discrètement – de la vieille garde qui leur rappellent leur jeunesse, les nouveaux gourous commencent à s'organiser suivant le chemin de leurs aînés. Car une vague, un nouveau souffle, peuvent vite se dénaturer si on ne prend pas le taureau par les cornes en traçant une ligne de conduite. Le projet de changement est trop beau pour être laissé entre les mains de quelques enthousiastes, brandissant la gloriole. Il risque d'être confisqué, laissant des biquets égarés sur la route. stop. Après les crédits accordés aux habitants de la ville, de la montagne et de la plaine, Zakoura passe à la petite reine qu'on appelle ainsi pour parler du vélo qui sera distribué gratuitement.La Fondation Zakoura Education a reçu, récemment, dans le cadre du programme Bourses, une subvention de la société Shell Maroc destinée à prendre en charge les frais inhérents à la scolarité de certains élèves issus des écoles d'éducation non formelle de la fondation. Une partie de la subvention a été allouée à l'achat de vélos. Ce programme a été créé par la Fondation Zakoura Education, en 2008, afin de lutter contre l'abandon scolaire au niveau du secondaire, dû souvent au manque de moyens financiers et à l'éloignement des collèges. stop. Dilapidation de deniers publics. A Salé, les gens, préoccupés par l'assainissement du fond de l'air, ne parlent plus que de ça. Après les auditions de lundi dernier, on verra ce qu'on verra dans les prochains jours. Vivement la fin de cette histoire rocambolesque qui n'a que trop duré. Avant la Constitution de juin 2011, la Justice tente de ne subir aucune influence avec les temps qui courent. stop. Il n'y a pas longtemps, on regardait la météo à Manama, à Sanaa ou à Riad sans grand intérêt. Maintenant, quand on nous montre une carte avec les degrés de températures à Bahreïn, au Yémen ou en Syrie, on se dit y a de la cumba dans l'air… Les mots Bahreïn, Yémen, fini le temps des yéyés, et Syrie n'ont plus la même résonance dans nos oreilles loin d'être bouchées. stop. Citoyenneté. Après Nordine Ayouch, Mohamed Ben Abid prend position dans l'affaire des « sobess » qui se sont emparés de Facebook pour s'en prendre à notre sœur Yasmina Baddou qui ne démissionnera pas après les bassesses ignorées par une certaine presse. Le combat continue contre le sous-développement. stop. Facebook, entré dans les maisons d'ici, sans se faire inviter, ne passionne pas uniquement une fraction de la jeunesse. Des femmes et des hommes – un peu moins – qui ne savent ni lire ni écrire n'ont plus que ce mot à la bouche dès qu'il s'agit d'une injustice qui traverse les quartiers populaires comme un éclair. Facebook, devenu une alternative en ce début du 3ème millénaire, apparaît comme une solution à tous leurs problèmes. Depuis que Flana s'est confiée à ce site suivi dans le monde entier. Des gens qui ne lisent pas les journaux découvrent des photos sur leur vie quotidienne dévoilée sur un simple clignotement de la souris. Bientôt, on verra Facebook, qui s'est emparé de tout – du bon et du mauvais – entrer dans les salles de repos du hamam où les femmes lâchent le morceau, en racontant tout ce qui leur arrive. stop. La différence entre un diabétique pathétique et sans ressources consistantes et un moul choukara qui ne prend pas le car pour aller à Sidi Ha, mais qui se vautre dans son 4x4, c'est que le premier qui utilise la piqûre pour s'injecter de l'insuline suivie d'une couche de bétadine, peut se piquer une dizaine de fois avec la même piqûre ! Tandis que le second, pour éviter les douleurs qui transpercent la peau, jette sa piqûre au bout de 2 ou 3 piqûres avant de s'offrir des toasts avec confiture light… stop. Quand nous sonnions l'alarme sur la MAP – nos lecteurs ont bonne mémoire – et rendons nous à l'évidence tout simplement, ou sur la SNTR qui veut maintenant, elle aussi, changer d'air, certains gratte-papiers avaient trouvé que c'était de l'opportunisme et qu'il ne fallait pas trop tirer sur des ambulances. Laâraïchi comme Bouzerda étant considérés comme des chefs d'orchestre mal entourés. A cause des recommandés et des recommandables. Aujourd'hui que les sit-in, aussi cools qu'un buffet au bord de la piscine, sont au creux de l'actualité, les spécialistes de l'analyse apportent leur petite musique sans situer réellement le mal, sans désigner les têtes qui doivent céder le terrain squatté depuis des années et sans qu'on dise « dégage » à qui que ce soit. C'est encore Bennouna qui doit se retourner dans sa tombe et des anciens de la RTM qui avaient fait preuve d'audace sous les années plombées où des zélés pratiquaient la censure sans que personne ne leur demande de jouer la bonne à tout faire. stop. Nass El Ghiwane seraient les Rolling Stones de l'Afrique, écrit Fatima El Ouafi, en parlant du nouvel ouvrage consacré au groupe de Casablanca. Quelle gloire pour Omar Sayad, le survivant qui, après avoir fréquenté les grands du cinéma international de Marrakech, est maintenant comparé avec un groupe musical mondialement connu. Mourad Chérif, de la Fondation qui a imprimé le bouquin, écoute certainement d'autres styles musicaux parce que, jusqu'ici, il n'a jamais dit qu'il était pour les Ghiwane, Jil Jilala ou la musique de Mangala. Enfin, heureusement que les Rolling Stones ne seront pas à Mawazine, sinon on verra le dernier du groupe des disparus prendre une photo avec Mick Jagger comme il l'a fait avec Martin Scorsese… Enfin, quand on cessera de faire des comparaisons qui ne sont pas raison, on verra mieux ce qui compte ici. Enfin, on ne nous a pas encore appris que Volubilis a été visitée par Léonard De Vinci… stop.