De nombreux étudiants marocains qui reviennent au pays après des études de médecine, vétérinaires ou rhumatologues, architectes, ingénieurs, en Pologne, à Bologne ou à Moscou, repartent à l'étranger écœurés après avoir fait des pieds et des mains pour obtenir à Rabat, en vain, une équivalence de diplômes. C'est la croix et la bannière qui éreintent les étudiants qui rêvaient de rentrer au pays qui a pourtant changé de style. Voilà comment on perd des cadres compétents qui ont bossé dur et que le service des équivalences a plongés dans une nonchalance déprimante, considérés comme des talabas devenus tolab… stop. Il fallait s'y attendre. Après le départ précipité de Zine Al-Abidine Ben Ali – « Dégage », affichait la pancarte des manifestants, un mot qui est entré dans l'Histoire de ce grand petit pays – on a lu ici et là des titres et des sous-titres invraisemblables. Avant la chute du raïs - qui était le copain de toute la terre, on n'oubliera pas Bernadette de la Creuse embrassant la coiffeuse en tailleur Chanel – « Actuel », - un hebdo qui n'a de bidaoui que le nom – il a recruté des anciens du « Figaro » qui ne faisaient plus le poids – a titré en couverture « L'Algérie, la Tunisie et le Maroc ? ». Alors que le Maroc avec son cas à part, n'a rien à avoir avec nos frères algériens et tunisiens où les mentalités sont différentes. Pourquoi vouloir absolument, comme l'ont écrit ici et là des spécialistes de l'amalgame, mêler le Maroc qui a ses propres manifs et ses sit-ins à gogo, qui fait l'apprentissage des revendications pacifiques depuis l'avènement de S.M. Mohammed VI ? Tous ces fins observateurs remarqueront qu'il n'y a pas eu de contagion pendant les révoltes en série chez nos voisins qui ont ému tous les Marocains. stop. Avant la chute de la « coiffora » et de son protecteur qui protégeait la tribu qui se payait des séjours à Saint Tropez où certains ont volé des bateaux qu'ils ont ramenés à Carthage – baz ! – Télégramme, et nos lecteurs se rappellent de tous les mots, avait parlé entre les lignes sans mettre le feu de despotisme, surenchère, Touns El Khadra, Sidi Bouzid, Sidi Mansour, etc. pour soutenir un peuple frère qui a montré, malgré les pillages et les violences des miliciens, qu'il était prêt à en découdre avec un chef d'Etat dans tous ses états pour qui la liberté d'expression est nulle et non avenue. Des Marocains, habitués à lire la presse marocaine libre et qui dépasse parfois les limites de la houria – c'est le titre de Libération de Paris en arabe à la une de samedi dernier – ont été sidérés, lors de leur séjour en Tunisie, de voir l'absence de liberté dans les kiosques de Tunis ou de Sfax, rendue célèbre par Vigon dans les sixties. Maintenant, on a envie de lire le nouveau ton de la presse tunisienne, même celle qui repart sur les décombres, Enfin, quelques semaines avant le changement historique, Abbas El Fassi avait rappelé que la liberté d'expression existe au Maroc. Et si cette liberté avait existé dans le pays des loukoums, des lettres et de la culture méprisée, il n'y aurait pas un soulèvement général. stop. « Dire que la Tunisie est une dictature univoque, comme on le fait si souvent, me semble tout à fait exagéré ». Dixit Frédéric Mitterrand avant la chute de l'empereur. François Baroin, qui connaît bien ses babouins, a été plus nuancé. stop. Quelle idée cette façade verte du Goethe-Institut de Rabat ! Même les Grund n'oseraient pas. C'est parce que l'Institut loge dans une petite rue qu'il peut se permettre une façade de bourgade dans la Bavière ? Moche. stop. Tunisie for ever. Nous avons écrit, avant la fuite du président paniqué qui a annoncé des changements pour ses petits arrangements qui n'ont rien arrangé du tout, que la Tunisie n'était ni la Rhodésie ni la Malaisie - rappelons nous - mais un pays proche. Parce que le drame du jeune vendeur de légumes qui s'est immolé par le feu, nous est apparu comme un sacrifice qui allait déclencher la colère de tout un peuple. Enfin, nous n'avons pas souligné pour rien l'apport de France 24 et par ricochet la chaîne qatarie qui ne se contente pas d'un feuilleton Daktari – série télévisée américaine, reprise par l'ex-ORTF dans les sixties. Encore une fois avant que Ben Ali n'aille à Médine ou à Djeddah où il n'est pas à l'abri d'un procès international. A la télé, la veille de la fuite à Varennes, Noël Mamère, député vert et curé de campagne, a parlé de Ceausescu des sables en parlant de qui vous savez. En tous les cas, c'était plus courageux que le silence méprisant de Delanoë, originaire de la Goulette de Tunis qui croyait que les manifs étaient passagères et qui comptait sur Ben pour qu'on le reçoive à l'aéroport international Tunis-Carthage avec tous les honneurs, dans le pavillon d'honneur… stop. L'affaire de l'employé de Wafa Salaf qui s'est fait virer les crédits des clients sur son propre compte n'a éclaboussé personne. Il est revenu à son bureau comme si de rien n'était. Le dossier 296856 est le plus flagrant et la victime demande ses droits. A suivre. stop. Autoroute Béni Mellal – Casablanca Contexte et objectifs Le trafic entre Béni Mellal et Casablanca, avec une évolution annuelle de 06%, a atteint actuellement le niveau To (6000 véhicules / jour, voire 10.000 véhicules/jour dans certaines sections), entraînant ainsi des temps de transit très élevés entre la ville et Casablanca, et augmentant les risques d'accidents de circulation. Ainsi, la réalisation de ce projet permettra de : - Réduire le temps de transit entre la région Tadla-Azilal et le pôle économique du Royaume (Casablanca), redynamisant ainsi les deux secteurs économiques vitaux de la région : l'agro-industrie (par l'augmentation des flux d'investissement destinés à la valorisation de l'importante production agricole de la région), et le tourisme (par l'accroissement des flux de touristes) - Améliorer la sécurité routière et réduire le nombre d'accidents. Derdouri ne manque pas de le préciser à ses visiteurs de marque. stop. L'histoire du bijoutier qui a raflé la mise en ayant la mise sur un trésor avant de mettre les voiles. Une lectrice crédible qui a souvent mis de l'eau à notre moulin, nous a rappelé que son père bijoutier, décédé depuis dix ans, lui avait joué un sale tour. En lui refilant une fausse pièce et en lui rendant une bague falsifiée alors qu'elle croyait que son bijou était entre de bonnes mains. Tel père, tel fils. stop. Quelle idée ces 2 colonnes bleues maussades en plus à l'entrée de l'hôtel Darna à Bab Laâlou. C'est notre vieil ami Filali qui ne va pas être content, lui qui avait tout fait pour conserver le cachet de cet édifice. stop. Même si le tramway est prêt à rouler sur un air de « My way », la meilleure reprise est de Nina Simone, il n'ira pas à Salé. Les travaux du pont qui nous transporte dans le monde du Golden Gate traînent. L'agence d'aménagement de Bab El Oued – c'est l'entrée de la rivière – va retarder considérablement l'inauguration officielle du tram. En attendant, les essais se poursuivent entre la place du Golan et la gare centrale, avec passage très remarqué des piétons qui ont baptisé ce nouveau bijou du transport en commun, qui va faire la nique à Staréo qui se croyait à l'aise à Bornéo, « le guerrab » à cause des clochettes qui font dring dring sur leur passage… stop. Autres temps… un vendeur de zariâ, ces pépites d'or qui enrichissent des braves partis de rien, vend maintenant des sachets de glaçons… Dans sa rue, il y a des filles de joie qui reçoivent une clientèle très intéressée par talj et el melj préparé par des cuisinières douées… stop.