Après avoir sonné pendant plusieurs jours l'hallali, la presse française se rue mercredi à la curée après l'humiliante élimination des Bleus du Mondial de football. "Prendre les gens pour des imbéciles peut être un jeu amusant mais qu'il faut savoir cesser", affirme L'Equipe qui titre: "La fin d'un monde". "La provocation est un art subtil et sans doute une forme d'intelligence, sauf lorsqu'elle est tachetée de morgue et d'arrogance", ajoute le quotidien sportif, demandant que "cesse l'inertie d'un appareil fédéral dépassé par les événements". L'Equipe exige, par ailleurs, que "le gouvernement aille (...) au bout se sa démarche pour qu'enfin la FFF (Fédération française de football) ne soit plus aux mains de pantins". "Vae Victis. Malheur au vaincu", écrit Libération. "Après tout, cette équipe qui vient d'échouer lamentablement avait commencé sur une tricherie", note le quotidien généraliste, qui titre avec une certaine ironie: "Et encore bravo !". La presse écrite régionale n'est pas en reste, La Nouvelle République du Centre-ouest en tête: "C'est un champ de ruines que le sélectionneur, ses pauvres troupes, ses tristes cadres et une Fédération française dépassée ont abandonné sur le gazon d'Afrique du Sud". La Presse de la Manche fustige également "les dirigeants en place, le sélectionneur et la bande de zozos tristes qui ont déshonoré le maillot de notre pays laissent un champ de ruines". "A défaut de belles prestations sur le terrain, les joueurs français ont quand même réalisé une belle prouesse: devenir la risée du monde entier", reconnaît Le Journal de la Haute-Marne. Pour les Dernières Nouvelles d'Alsace, "cet échec est d'abord une histoire de stars millionnaires de 24 ou 25 ans (...), des jeunes à l'ego démesuré". Un échec que La Charente Libre attribue également à Raymond Domenech et au président de la FFF: "Le sélectionneur est bien sûr le premier responsable de ce fiasco" mais "Escalettes et consort ont ajouté la suffisance à la lâcheté". Et la République du Centre d'enfoncer le clou: "Une seule chose s'imposerait aujourd'hui: un renouvellement radical des structures dirigeantes du football français".