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Bank Al-Maghrib : La croissance économique s'établirait entre 4% et 5% au premier semestre La stabilité des prix, la reprise des activités non agricoles et les allégements fiscaux permettraient une amélioration des revenus réels
En termes réels, la consommation finale croîtrait en 2010 à un rythme situé entre 6 et 7% L'inflation resterait en ligne avec l'objectif de stabilité des prix Le redressement observé au niveau de l'activité économique mondiale a eu un impact positif sur l'activité économique nationale. C'est ce que souligne Bank Al-Maghrib dans son nouveau rapport sur la politique monétaire préparé pour son Conseil tenu le 15 juin. A en juger par ce rapport, la valeur ajoutée des activités non agricoles aurait progressé à un rythme comparable à son niveau des cinq dernières années, soit un rythme entre 4,5% et 6%. Cette accélération de la croissance non agricole reflète également l'effet de base lié au tassement des secteurs non agricoles au cours du premier semestre de l'année précédente. En revanche, l'activité agricole devrait connaître une baisse après les performances exceptionnelles de la campagne agricole 2008-2009. Au total, la croissance nationale devrait s'établir entre 4% et 5% au premier semestre 2010. Au niveau sectoriel, la campagne agricole 2009- 2010 s'est caractérisée par une bonne répartition des précipitations sur l'ensemble des régions agricoles. A fin mai, le cumul pluviométrique moyen national a progressé d'environ 7% en glissement annuel et le taux de remplissage des barrages à usage agricole est passé de 70% à 93% en une année. Dans ces conditions, la production céréalière au titre de l'actuelle campagne agricole atteindrait près de 76 millions de quintaux et les récoltes prévisionnelles des autres composantes de la production végétale se situeraient à des niveaux satisfaisants. En outre, l'état du couvert végétal, propice à l'activité de l'élevage, devrait bénéficier de l'abondance des précipitations qui ont permis d'améliorer les profils des indices de végétation des zones non irriguées. S'agissant de l'activité de la pêche, sa valeur ajoutée devrait enregistrer une progression notable au premier trimestre 2010, comparativement à la même période de l'année précédente. Concernant les activités non agricoles, la bonne orientation observée des indicateurs relatifs aux différentes branches laisse entrevoir une poursuite de l'amélioration observée à fin 2009. En effet, le secteur secondaire devrait contribuer à hauteur de 1,9 point de pourcentage à la croissance globale au premier trimestre 2010, contre une contribution négative durant les trois premiers trimestres de 2009. Par branche, l'activité extractive a été marquée par une forte progression de la production du phosphate pour croître de 34,2% après une augmentation de l'ordre de 25% au quatrième trimestre 2009 et une forte contraction au cours des trois premiers trimestres de la même année. S'agissant de l'industrie de transformation, sa reprise devrait s'accélérer, avec une croissance aux alentours de 4% au premier et au deuxième trimestre 2010. D'ailleurs, les résultats de l'enquête mensuelle de conjoncture de Bank Al- Maghrib dans l'industrie relatifs au mois d'avril confirment cette reprise, la production ayant augmenté d'un mois à l'autre dans l'ensemble des branches et ses perspectives d'évolution pour les trois prochains mois étant globalement favorables. De même, la valeur ajoutée des activités énergétiques se serait accrue de 3,6% au premier trimestre 2010, en liaison avec l'amélioration notable de la branche du raffinage et de celle de l'électricité et eau. En effet, la production de pétrole a progressé au premier trimestre 2010, de 19,8% contre une baisse de 20,6% au quatrième trimestre 2009, tandis que la production nette locale de l'Office national d'électricité a augmenté de 10,5%. En revanche, la croissance du secteur du BTP devrait marquer une décélération au cours des deux premiers trimestres 2010, impactée en cela par les intempéries ayant retardé l'avancement des travaux de construction et de renforcement de l'infrastructure. Au niveau des branches tertiaires, les principaux indicateurs de l'activité touristique ont été orientés à la hausse à fin mars 2010. Le flux touristique et les nuitées déclarées par les unités classées ont progressé respectivement de 16% et de 8%. Dans le même temps, les valeurs ajoutées du transport et du commerce devraient connaître une progression au premier trimestre 2010, reflétant la reprise enregistrée au niveau des autres secteurs.