Mawazine commence à rimer avec « zine ». Cette fois, les chanteurs trouble-fêtes par qui le drame est arrivé l'an dernier ont été écartés. La sécurité a été renforcée, 4000 agents de sécurité de plus qui, heureusement, se tiennent à carreau avec un fair-play remarquable. Les observateurs avaient justement peur que le pourtour des scènes ne se transforme en stade de foot un jour de Raja-WAC. Côté organisation et communication, place aux jeunes avec une nouvelle agence (PR Médias) qui est au four et au moulin, qui ne sert ni petits-fours ni petits salés, mais qui a installé une tente de nomades dans la Villa des Arts où Amine Faris a fait servir un thé au goût du désert préparé par des gens du terroir. Des pro. de la com. où il faut aider l'équipe de Rotana à trouver une voiture et aider les journalistes espagnols – dans leur langue ! - à découvrir Rabat. Le Festival de Mawazine riche de son public bon enfant et discipliné quoi que l'on dise – faut pas lui servir des plats trop chauds – se professionnalise. Pour sa neuvième édition, il arrive comme une aubaine pour les habitants de Rabat, toutes catégories et toutes religions confondues. Il fallait voir les Européens de Rabat applaudir à tout rompre Harry Conning Junior et les jeunes d'ici danser avec Mica. A suivre. stop. Plus de peur que de mal. Finalement, l'école des Orangers ne sera pas fermée. Le peu d'élèves, une centaine et des classes vides, ont poussé la wilaya et le ministère de l'Education Nationale à envisager de construire à la place un centre culturel. C'est toujours ça de gagné. Les murs vont être sauvés, reste maintenant l'esprit. Samedi dernier, une soixantaine d'anciens venus de France, des « vieux » r'batis d'adoption, se sont retrouvés dans un restaurant de la médina, faute de kermesse. Certains sont partis avec le pincement au cœur, ne sachant pas si l'an prochain, ils retrouveront les classes où ils ont passé une partie de leur enfance. La collection des photos sur Facebook a été enrichie. stop. Le wali de Rabat qui milite pour que la ville de Rabat soit inscrite par l'UNESCO sur la liste du patrimoine vert de la planète, a appris avec stupeur que le cuivre ornemental de la fontaine du jardin d'Essais devenu jardin botanique national – 1000 variétés de plantes – a disparu. A la veille de son inauguration après des mois de travaux, ça donne évidemment à réfléchir. D'autant plus que les vols de plantes exotiques se multiplient, des palmiers nains bleus, des arbustes indiens, malgaches ou sud-américains. En attendant, la réouverture que tout le monde attend et notamment les habitants du quartier - l'espace des palmiers longilignes derrière la Recherche Agronomique, pourra être visité chaque jour – on a fait installer des caméras comme à Green Park entre Picadilly et Buckingham Palace. Des inconnus volent de belles plantes qu'on ne trouve pas dans les pépinières de Salé ou de Bouknadel, qu'ils revendent à des propriétaires de villa à Hay Riad ou au Souissi. Le personnel du jardin entre l'avenue de la Victoire et l'Avenue Hassan II ne suffit pas. Il quitte les espaces vers 16 heures. Et c'est là que commence le pillage jusqu'au lever du jour, durant une nuit de Saint Barthélemy. A suivre. stop. Les échos de la vie carcérale, un mal devenu viscéral. Avec les températures qui montent, l'atmosphère du 1er étage de la maison d'arrêt où la vie ne s'est pas arrêtée est devenue invivable par manque d'eau. Trois cellules surpeuplées où l'incarcération est devenue intenable. stop. A Outéta II, les détenus doivent débourser s'ils veulent parler sur un portable ou prendre une douche chaude. Ces fauchés n'ont qu'à se la boucler et se contenter de l'eau froide. A Outéta II toujours, des fonctionnaires qui s'estiment loin de Benhachem et de son staff, qui n'est pas au courant de tout ce qui se passe dans les prisons, pensent qu'ils n'ont de compte à rendre à personne. Pourtant, il y a bien un procureur du Roi dans la région. Encore faut-il qu'on ne lui cache pas des choses lors de ses visites inopinées. stop. Permis de confiance. Des citoyens se demandent selon quels critères des candidats obtiennent ce fameux document qui aide aussi bien un père de famille qu'un célibataire qui s'apprête à convoler en justes noces. Les gens de la commission, chargée d'étudier cas par cas, devraient se méfier des parasites, qui n'ont aucun pouvoir en principe – qui racontent aux paumés qu'ils ont le bras long – et qui commencent à refléter un vrai fléau social. Il y a certainement un système transparent qui consiste à prouver qu'il n'y a ni magouille ni farfouille, disait Léo Ferré repris par le peintre Mouffadal Habib. stop. Pendant longtemps, on nous a appris qu'on ne pouvait enterrer des morts dans tel ou tel cimetière que tous les 40 ans. Jamais avant. Or, au cimetière marin, prolongement du cimetière des Chouhada, on empiète sur les tombes qui ont à peine quelques années. C'est pas parce que tout le monde souhaite être enterré auprès des siens qu'il faut bafouer les lois du genre. stop. Journée de la Terre. On en parle encore surtout quand on voit que des nominés gominés ne représentent pas réellement la protection de la nature. Certains étaient inconnus au bataillon des combattants, jusqu'au jour de la remise des trophées enrobés dans du papier cellophane. Ribat Al Fath qui a organisé des journées d'études, des colloques en créant la Déclaration du Chellah qui fait honneur à la ville, se demande à quelle sauce il sera mangé l'an prochain. Une ONG qui compte dans la défense de l'environnement et que certains ne veulent pas reconnaître comme si elle était un club de bridge, alors que les faits et les chiffres sont là ! En fait, le cas de Ribat Al Fath est assez singulier. Avec le temps, on s'aperçoit qu'elle est citoyenne de tendance écologiste avant la mode. Qu'elle maintienne ses couleurs et sa vocation. stop. Le groupe Addoha vient d'ouvrir un bureau de représentation à Paris. Une antenne qui cible principalement le marché des MRE. Le groupe s'intéresse à toutes les catégories de cette population, même celles issues de la troisième génération. Ces dernières ont une préférence pour les villes côtières et investissent aussi bien en logement économique qu'en moyen et haut standing. stop. Les téléphones fixes comme les portables sont tellement sophistiqués maintenant qu'on regrette d'appeler « Flane » ou « Fer telane ». Maintenant une voix de l'outre tombe vous dit pour tel service : appuiez sur le 1, pour un autre sur le 2 et le proverbe connu, appuyez sur le trois car il n'y a jamais 2 sans 3… le comble c'est quand la même voix vous lance tout de go : « Si vous n'obtenez pas de correspondant, veuillez recommencer plus tard » en ajoutant « Désolé »… On est en pleine société orwelienne, un écrivain de science fiction. stop. La façade du futur musée en face du bâtiment de la Marine à deux pas de l'Eglise Orthodoxe ressemble à la façade du Bundestag avec ses colonnes mussoliniennes… On s'inspire comme on peut… stop. Enfin, le petit marabout Sid Torki, non loin de Sid El Yabouri, a été entièrement restauré. Les Rbatis d'origine turque – ça existe – viendront peut-être se recueillir auprès de « Ould Bab Allah » qui a échoué sur la côte atlantique. stop. Chaînes d'ici et d'ailleurs. L'émission « Des racines et des ailes » qui tournent parfois à l'aileron a du mérite par rapport aux ruquiereries - effigie de Steeve Mac sous le rouleau compresseur, c'est la Bravo qui a dit que Laurent ressemblait à l'acteur américain… - l'émission créée par Patrick de Carolis et Patrick Charles reste l'un des mieux ficellée avec un montage alléchant qui donne envie de regarder les reportages de bout en bout.