Une évidence aujourd'hui : le Maroc dispose d'importants mécanismes de protection des enfants contre toutes les formes de violence, dont notamment le Plan d'Action National pour l'Enfance (PANE) 2006-2015, placé sous le signe «Un Maroc digne de ses enfants» qui constitue un cadre adéquat de travail à l'échelle nationale. C'est ce message fort dont le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, M. Jamal Rhmani, a été porteur et qu'il en a explicité la teneur lors de la Conférence mondiale sur le travail des enfants qui s'est tenue à La Haye les 10 et 11 courant. Une Conférence qui, faut-il le souligner, a été organisée par le ministère des Affaires sociales et de l'Emploi des Pays-Bas en collaboration avec le Bureau International du Travail (BIT), le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF) et la Banque Mondiale sous le thème «les pires formes du travail des enfants» et qui a vu la participation d'une cinquantaine de ministres de 80 pays, des représentants de bailleurs de fonds, d'ONGs, de représentants de la société civile et d'experts dans les questions de l'enfance. Une occasion que le ministre a donc saisie pour réitérer l'engagement constant de notre pays à asseoir une pratique et une culture des droits de l'enfant, renforcée durant les dernières années sous l'impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Bien une orientation aujourd'hui concrète étant donné qu'elle s'appuie sur des réformes substantielles et des initiatives destinées à promouvoir l'enfance et à la prémunir contre toutes les formes de violence. A cet égard, il y a lieu de souligner d'ailleurs les efforts consentis par l'ensemble des acteurs et intervenants en matière de protection de l'enfance (pouvoirs publics, Observatoire National des Droits de l'Enfant (ONDE), ONGs de développement et celles à caractère social et caritatives,…) pour promouvoir les conditions d'épanouissement des enfants et leur assurer une vie digne. Dans ce cadre, faut-il rappeler l'action du ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité qui a élaboré, en avril dernier, un projet de loi interdisant le travail des enfants de moins de 15 ans. Sur ce même chapitre de renforcement des actions de protection de l'enfance, ledit département ministériel réalise actuellement deux enquêtes de terrain à Casablanca, et ce, en collaboration avec le Haut Commissariat au Plan. L'une de ces enquêtes concerne les enfants des rues et l'autre porte sur le travail domestique des petites filles. Cette enquête, dont les résultats seront rendus publics courant de cette année et alors qu'elle s'inscrit dans une dynamique de progrès certain, participe de la conviction que notre pays fait preuve d'une réelle volonté à venir à bout des souffrances de l'enfance. Ainsi, de par sa mobilisation et son engagement en haut lieu, l'accompagnement des pouvoirs publics, le renforcement des institutions nationales œuvrant dans le domaine de l'enfance, le développement des programmes spécifiques visant à améliorer la situation des enfants en situation précaire, et celle des enfants exclus ou marginalisés,… notre pays est crédité d'un rôle avant-gardiste au même titre que les Nations développées. Cette volonté de protéger et de défendre les droits des enfants se traduit également par la mise en place d'actions de proximité et d'écoute actives à travers notamment la collecte de données fournies par les différentes parties concernées par la protection de l'enfance contre toutes les formes de violence et de discrimination. Aussi, les pouvoirs publics ont-ils mis en place des unités de protection de l'enfance en droite ligne de la stratégie préconisée visant un meilleur traitement et la prise en charge des enfants victimes de violence. Sur ce même chapitre, d'énormes efforts sont déployés aujourd'hui pour généraliser ces unités à l'ensemble des villes du Royaume et renforcer les mécanismes de coordination, d'échange et de partenariat entre les intervenants, que ce soit à l'échelon national, régional et local. Résultat de ce travail soutenu grâce à l'engagement des acteurs, notamment l'ONDE qui, placé sous la présidence de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meriem dont l'implication active force l'intérêt de tous les intervenants dans le domaine de l'enfance aussi bien nationaux qu'internationaux, a pour mission, entre autres, de coordonner les initiatives intersectorielles ; se décline en terme d'un grand nombre de réalisations concrètes. Citons à titre d'exemple : une ligne budgétaire consacrée par la loi de finances 2010 au financement des programmes des associations œuvrant dans le domaine de la lutte contre le travail des enfants. Aussi, depuis 2001, ce sont 32.560 enfants dont 14.835 filles qui ont été retirés du travail. Grâce également au programme d'encouragement scolaire et de lutte contre l'abandon scolaire, le taux de scolarisation a enregistré un accroissement notable à travers notamment +25,8% au titre des inscriptions des élèves en première année de primaire en 2009 et une réduction de 71,4% de l'abandon scolaire,… C'est dire l'énorme effort d'investissement consenti par le gouvernement, conformément aux Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour promouvoir le droit des enfants et prouver effectivement que le Maroc est digne de ses enfants.