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La région arabe méditerranéene appelée à s'intégrer dans l'espace euroméditerranéen Réunion ministérielle, à Rabat, des pays signataires de l'accord d'Agadir
Le rideau s'est ouvert hier à Rabat sur les travaux de la réunion ministérielle des pays signataires de l'accord d'Agadir. Une réunion, de deux jours, qui affiche comme objectif d'examiner les moyens susceptibles de donner une bouffée d'oxygène à cet accord qui n'a pas encore, il faut le dire, donné les résultats escomptés dont l'accroissement des échanges commerciaux entre les quatre pays signataires (Maroc, Jordanie, Egypte et Tunisie). Pour rappel, cet accord, signé en février 2004 à Agadir, a pour principal objectif l'accélération du processus d'intégration Sud-Sud à travers l'élimination de l'essentiel des barrières tarifaires et non tarifaires sur le commerce. Cette réunion de Rabat a donc pour but, comme l'a confirmé M. Abdellatif Maâzouz, ministre du Commerce Extérieur, d'accroitre les échanges commerciaux et l'intégration industrielle entre les quatre pays. «Cette réunion est une occasion pour discuter des moyens de développer nos relations économiques dans le cadre de cet accord», a souligné M. Maâzouz. Et d'ajouter: «Nos échanges commerciaux sont en deçà des aspirations par rapport aux autres groupements régionaux. En effet, les échanges commerciaux entre les pays signataires ne représentent que 3% des échanges mondiaux, sachant qu'ils représentent 6% pour les pays du Golfe et 10% pour les pays de l'Union Economique et Monétaire de l'Afrique de l'Ouest…». Par ailleurs, le ministre marocain a indiqué que «la région arabe méditerranéenne est appelée à se développer davantage pour qu'elle puisse s'intégrer dans l'espace euro-méditerranéen». C'est dans ce cadre d'ailleurs, poursuit M. Maâzouz, que les pays signataires de l'accord d'Agadir œuvrent pour renforcer leurs positions vis-à-vis de l'Union européenne concernant les questions relatifs au commerce extérieur. M. Maâzouz n'a pas manqué, en outre, de rappeler quelques axes programmés à cette réunion. Le premier axe en question est relatif à la facilitation des échanges et des investissements. Dans ce cadre, toujours selon M. Maâzouz, il est urgent de faire face aux différentes barrières non douanières appliquées par certains pays. Le deuxième axe en question a trait à l'encouragement de l'intégration industrielle et commerciale entre les entreprises des quatre pays membres de l'Accord d'Agadir. Enfin, l'accent sera mis, lors de cette réunion, sur la manière de coordonner le travail entre les quatre pays, et la possibilité d'adhésion d'autres pays arabes du pourtour de la Méditerranée. Cette réunion ministérielle sera alors sanctionnée par l'adoption d'une déclaration finale qui devra contenir plusieurs mesures pour renforcer l'intégration régionale et l'attractivité des investissements étrangers.