Prise de conscience ou ironie du sort mais le match USK-CAK, qui a mis aux prises deux clubs aux objectifs opposés, a permis aux Cherradis de montrer un autre visage. Les Kacémis qui se morfondent dans le bas du tableau entament les matches «retour» avec un certain esprit de «révolte» et d'ambition, ce qui semble avoir des répercussions positives sur le moral des joueurs, encouragés enfin par les dirigeants qui ont compris l'importance des primes dans le rendement d'un joueur. C'est dans cet état d'âme que les Kacémis entament cette rencontre, stimulés par ce but le plus rapide de la journée à la 21ème seconde, quand Omar Amri exécute une percée sur le flanc droit et centre en pleine surface de réparation, un centre mal apprécié par le défenseur central du CAK Aït Lhaj qui rate son dégagement, ce dont profite Mounir Jawad pour envoyer le cuir au fond des filets du gardien Naâmani. Piqués au vif, les Zayanis ripostent par des contres rapides dangereux et exercent un pressing mais sans succès devant une défense kacémie qui est pourtant fébrile. La réaction des locaux ne se fait attendre, puisque le même Omar Amri faillit doubler la mise à la 13mn, suite un crochet, mais son tir trouve les nuages devant l'inertie totale des visiteurs. Le CAK s'offre une nette occasion de réaliser l'égalisation à la 37mn par le biais de Bellamine mais sans réussite. Les Zayanis continuent de harceler les locaux qui commettent l'erreur de se cantonner en défense laissant l'initiative aux visiteurs qui n'exploitent pas, malheureusement pour eux, les opportunités obtenues de mettre à genoux les locaux à trois reprises. La seconde mi-temps va connaître une véritable et surprenante métamorphose des Cherradis qui vont écraser les Zayanis surtout après la rentrée de Kizani, qui relève O. Amri blessé, qui sème le désarroi dans la défense du CAK. Justement, ce pressing basé sur des contres rapides, va donner ses fruits à la 59mn par le même Kizani bien servi, suite à un travail gigantesque de Atif qui met dans le vent trois défenseurs et le gardien du CAK. Ce deuxième but tue tous les espoirs des Zayanis de revenir dans le score et qui commettent certaines erreurs d'appréciation au niveau défensif. Ces maladresses vont amener le troisième but puisque, contre le courant du jeu, Kizani va être à l'origine du malheur des visiteurs quand il profite d'un contre pour servir le brésilien Da Costa- et oui un Brésilien à Sidi Kacem malgré la crise- qui sert à son tour Zâït qui triple la mise à la 70mn. Depuis, les dés sont jetés pour les visiteurs qui n'ont pas su comment revenir au score scellé à 20mn de la fin de la partie. Si l'USK mérite amplement cette victoire pour avoir cru en ses potentialité, force est de remarquer que le CAK ne mérite nullement une telle correction eu égard aux potentialités de ses joueurs mais le constat est là, ce qui amène le départ de son coach qui annonce sa décision de quitter le club, pour certaines contraintes, dit-il. A noter que ce choc a été magistralement arbitré par Mostapha Arich bien secondé par R. Achik et M. Jazouli (CRA Casa).