Le comédien et réalisateur français Georges Wilson, grand homme de théâtre et de cinéma, père de l'acteur Lambert Wilson, est décédé le mercredi 3 février 2010, à l'âge de 88 ans. Acteur, scénariste et réalisateur français, Georges Wilson est né le 6 octobre 1921 à Paris. Il suit des cours de théâtre à l'école parisienne de la rue Blanche où son professeur est Pierre Renoir, puis entre en 1947 à la compagnie du Grenier Hussenot. En 1952, il intègre le TNP (Théâtre National Populaire) de Jean Vilar, à qui il succèdera comme directeur de 1963 à 1972. Georges Wilson débute au cinéma en 1954 aux côtés de Danielle Darrieux dans « Le rouge et le noir » de Claude Autant-Lara qu'il retrouvera pour « La jument verte ». Il figure également au générique des « Hussards » de Alex Joffe. C'est « Une aussi longue absence », d'Henri Colpi, Pale d'or en 1961, qui le révèle : il y incarne un vagabon en qui une femme croit reconnaître son mari disparu. Capitaine Haddock dans « Tintinet le mystère de la toison d'or », Georges Wilson partage sa carrière entre la France et l'Italie, où il tourne de nombreux films, dont « La discorde » (1960), « L'étranger » (1967) de Luchino Visconti, « Beatrice Cinci » (1969). Les années 60 lui permettent de jouer aux côtés d'acteurs de renommée mondiale tels John Wayne, Richard Burton ou Bourvil dans « Le jour le plus long » (1962). En France, il côtoie Fernandel dans « Le caid » (1960) ou encore Louis de Funes dans « Faites sauter la banque » (1963) où il interprète le rôle d'un agent de police. Son talent d'acteur de composition lui permet d'accumuler des rôles très différents. Commissaire dans « Max et les ferrailleurs » (1970), Caïd cynique dans « Le bar du téléphone » (1980), il incarne un grand-père juif dans « Au bout du bout du banc » (1978) et un bâtonnier dans « L'honneur d'un capitaine » (1982). Georges Wilson passe derrière la caméra en 1988 avec « La vouivre » dont il écrit également le scénario d'après l'œuvre de Marcel Ayme. Il y dirige son fils, Lambert Wilson, mais aussi Jean Carmet et Suzanne Flon. Dans les années 1990, il s'illustre notamment dans « Le château de ma mère », d'après Marcel Pagnol, et dans le film historique « Marquise » (1996). En 2005, il est à l'affiche de « Je ne suis pas là pour être aimé », aux côtés de Patrick Chesnais. Filmographie sélective - 1947 : Matricule 1 (Jaques Vilfrid) - 1947 : Le mystérieux Colonel Barclay (Jacques Vilfrid) - 1950 : Maître après Dieu (Louis Daquin) - 1953 : La môme vert-de-gris (Bernard Borderie) - 1954 : Le rouge et le noir (Claude Autant-Lara) - 1955 : Les hussards (Alex Joffe) - 1956 : Bonjour toubib (Louis Cuny) - 1956 : Le T.N.P (Georges Franju) - 1959 : La jument verte (Claude Autant – Lara) - 1960 : Le caid (Bernard Borderie) - 1960 : Terrain Vague (Marcel Carne) - 1960 : Le farceur (Philippe de Broca) - 1962 : Le désordre (Franco Brusati) - 1963 : La bataille de Naples (Nanni Loy) - 1968 : La belle et le cavalier (Francesco Rosi) - 1988 : La vouivre (Georges Wilson)