« L'Industrie 4.0 représente la quatrième révolution industrielle, se caractérise par l'intégration des technologies avancées dans les processus de production pour créer des usines intelligentes et des systèmes de production hautement efficaces.Ce concept englobe une variété de technologies émergentes, telles que l'Intelligence Artificielle (IA), l'Internet des objets (IoT), le Big Data, la robotique avancée, la fabrication additive (impression 3D) et la cyber sécurité », souligne l'étude qui met l'accent généralement sur des opportunités et des défis de la numérisation au Maroc. Parmi les tendances les plus notables de l'Industrie 4.0 au Maroc figure la croissance des services cloud, dont la demande est attendue en croissance annuelle de 15%, ajoute l'étude préparée par Julia Garcia Lopez-Herrero. La valeur marchande du cloud pourrait atteindre 7 milliards de dirhams (environ 700 millions USD) d'ici 2027 au Maroc et 18.000 MUSD en 2028 sur le continent africain, prévoit la même source. En outre, poursuit l'étude, l'adoption de robots industriels est en plein essor, portée par les investissements étrangers et la nécessité d'améliorer l'efficacité des secteurs de la fabrication et des industries automobiles. Le rapport estime, de même, que la mise en œuvre des technologies d'Intelligence Artificielle et de Big Data est de plus en plus courante dans des secteurs tels que les banques, les télécommunications et la santé, afin d'optimiser les processus et d'améliorer la prise de décision. La cyber sécurité est devenue une priorité en raison de la numérisation croissante, qui stimule la demande de solutions de sécurité avancées, est-ilsouligné. La fabrication additive, ou impression 3D, gagne également du terrain dans la production de composants destinés aux industries automobile et aérospatiale. Les entreprises locales et multinationales investissent dans cette technologie pour réduire les coûts et améliorer la flexibilité de production, affirme l'étude, soulignant que l'intégration de l'IoT (Internet des Objets) et de l'analyse des données optimise la chaîne d'approvisionnement dans le secteur textile.
Déploiement de la 5G : Le Maroc dans une phase avancée
En revanche, en ce qui concerne le secteur des télécommunications, le Maroc est dans une phase avancée de préparation pour le déploiement de la technologie 5G. L'Agence Nationale de Régulation des Télécommunications (ANRT) mène les efforts visant à attribuer les bandes de fréquences nécessaires et les premières enchères de fréquences devraient avoir lieu cette année, lit-on toujours dans ledit rapport. Les principales sociétés de télécommunications - Maroc Telecom, Orange Maroc et Inwi - ont réalisé avec succès des tests pilotes et sont prêtes à déployer leurs réseaux 5G une fois le processus d'appel d'offres terminé, ajoute la même source. Concernant la répartition du marché entre production locale et importations, la production locale au Maroc se concentre sur la fabrication de composants électroniques, l'assemblage d'appareils IoT et le développement de logiciels. Les entreprises locales comme Maroc Telecom et les startups technologiques jouent un rôle de premier plan dans la production et le développement de solutions numériques. Cependant, poursuit ladite étude, une grande partie des équipements et des technologies avancées, telles que les robots industriels, l'IoT et les équipements de cyber sécurité, est importée. Parmi les principaux fournisseurs : la Chine, les Etats-Unis, l'Allemagne et l'Espagne.
Opportunités de marché
Autre élément soulevé dans cette étude OECER : l'Industrie 4.0 au Maroc présente des opportunités importantes pour les entreprises espagnoles. Le gouvernement marocain a élaboré une feuille de route pour soutenir le développement du Digital. Cette stratégie s'articule autour de quatre axes principaux. Le premier se focalise sur l'amélioration de la connectivité grâce à l'expansion du haut débit et au déploiement du Réseau 5G. C'est une manière de réduire la fracture numérique et d'améliorer la productivité des entreprises marocaines. Le second axe a trait à la mise en place des technologies avancées pour améliorer la qualité et la gestion des secteurs de la Santé et de l'Education. Le troisième axe se focalise sur la promotion des paiements mobiles pour la distribution de l'aide sociale, en favorisant l'inclusion financière et le recours au paiement électronique, dans le cadre de l'objectif de Bank Al-Maghrib (BAM) d'améliorer l'éducation financière. Enfin, le quatrième axe consiste à généraliser les services publics numériques pour « amener le gouvernement envers les citoyens, améliorant ainsi l'efficacité administrative et la transparence ».