La rentrée scolaire 2024-2025 devrait être plus clémente pour les parents. Alors que les achats de fournitures scolaires débutent bientôt, la Direction générale des impôts (DGI) vient de transmettre aux services de la douane la liste des produits concernés par l'exonération de la TVA, conformément à un décret publié le 31 décembre 2006 et modifié le 25 décembre 2023. Ainsi, des produits à usage scolaire comme les ardoises, les cahiers de coloriage ou encore les tabliers de dessins importés ne seront pas soumis à la TVA, limitant ainsi leur prix à la vente. Cela s'ajoute bien évidemment à d'autres initiatives visant à soutenir financièrement et matériellement les parents d'élèves, afin de faciliter aux enfants l'intégration dans le cursus scolaire.
On peut citer, dans ce sens, l'opération « Un million de cartables », lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 2008, qui permet chaque année de distribuer gratuitement des cartables comprenant l'ensemble des manuels, fournitures et cahiers nécessaires pour la rentrée scolaire des élèves. De plus, des allocations mensuelles de 200 dirhams pour les enfants au primaire et au collège, et de 300 dirhams pour les enfants au lycée, sont allouées aux familles dans le cadre des aides sociales directes.
Si la volonté est bien là, il reste que ces milliards de dirhams dépensés chaque année par les familles vont le plus souvent à des entreprises étrangères. Les aides et exonérations accordées par l'Etat reviennent donc automatiquement à subventionner des producteurs étrangers, au lieu d'encourager une industrie locale. Le gouvernement a bien tenté de protéger certaines industries, notamment celle des cahiers scolaires, contre la concurrence déloyale venue de pays comme la Tunisie. Mais qu'en est-il du reste ?
Les cartables, stylos, ardoises, colles et crayons de couleur ne sont pas des produits très compliqués à fabriquer, pour peu qu'on veuille y investir. Alors que le gouvernement brandit l'étendard de la souveraineté industrielle, il est impératif de commencer par ce qui touche directement tous les parents et consomme une bonne partie de leur budget : les fournitures scolaires.