Casablanca lance un ambitieux projet de parkings souterrains. 5 sites prévus, 2000 places, 400 millions de dirhams investis. Objectif : fluidifier la circulation et créer de nouveaux espaces verts. Détails. Sous le ciel de la Métropole, une nouvelle page de l'Histoire urbaine est en phase d'écriture. Au centre-ville, là où le parc de la Ligue arabe déploie son écrin de verdure, un projet ambitieux sort des cartons de Casa Transport. Un parking souterrain, estimé à 79 millions de dirhams, promet une mobilité plus fluide pour les résidents et les visiteurs. Deux niveaux sous terre, capables d'accueillir 500 véhicules. Qui dit mieux que cette prouesse technique qui s'étendra sur 7000 m2, à la jonction du boulevard Brahim Roudani et de la rue Ali Bnou Abi Taleb ? Plus qu'un simple parking, il s'agit d'une réponse audacieuse à un besoin criard de la Cité blanche. Le projet ne se limite pas à la construction d'un simple parking souterrain. Les plans prévoient également un réaménagement de la surface. Un nouvel espace vert sera créé au-dessus du parking, combinant des éléments paysagers et urbains. Ce concept vise à offrir aux habitants de Casablanca un espace public amélioré pour la détente et les activités de plein air, tout en augmentant la capacité de stationnement du centre-ville. Mais, qu'on se le dise, ce projet n'est que la partie émergée de l'iceberg du renouveau urbain. D'autres parkings souterrains sont dans les starting-blocks : au Maârif, sur le site de l'ancien collège Ibn Tofail, un autre ouvrage d'art proposera bientôt 520 places au cœur d'un quartier commercial effervescent. En somme: quatre nouveaux parkings sont en gestation : Triangle des hôtels, Ibnou Tofail, Casa-Anfa et Roches Noires. Au total, ce sont plus de 2000 places de stationnement qui viendront fluidifier la circulation dans une métropole en pleine mutation. Ces étapes s'inscrivent dans une vision plus large de la mobilité urbaine. «Alors que les nouvelles lignes de tramway et de busway redessinaient la surface, il fallait repenser le stationnement. C'est chose faite avec ces parkings souterrains qui libèrent l'espace public pour d'autres usages », nous explique Moulay Ahmed Afilal, vice-président du Conseil de la Commune de Casablanca. Bien sûr, l'investissement est conséquent : 400 millions de dirhams, financés à 75% par la commune et à 25% par le ministère du Transport et de la Logistique. Mais n'est-ce pas le prix à payer pour une ville plus fluide, plus agréable à vivre ? Ces parkings ne sont pas de simples « boîtes à voitures ». Ils sont pensés comme des éléments intégrés dans un écosystème urbain complexe. Chacun d'eux sera coiffé d'un aménagement paysager, créant de nouveaux espaces verts, des places, des voies piétonnes. C'est toute la ville qui respire mieux. Casablanca se réinvente, jonglant habilement entre les besoins de mobilité d'une métropole moderne et les aspirations à une meilleure qualité de vie de ses habitants. Ces parkings souterrains sont plus qu'une solution technique : ils sont le symbole d'une ville qui avance, qui ose, qui se projette dans l'avenir. Houda BELABD Pour une mobilité plus fluide Alors que les pelleteuses s'apprêtent à entrer en action, c'est un nouveau chapitre de l'Histoire de Casablanca qui s'ouvre. Un chapitre où la voiture trouve sa place sans étouffer la ville, où le béton se fait discret pour laisser s'épanouir la vie urbaine en surface. Dans quelques mois, lorsque vous vous garerez dans ces nouveaux espaces, souvenez-vous : vous ne faites pas que stationner votre véhicule. Vous participez à une nouvelle façon de vivre la ville, plus harmonieuse, plus équilibrée. Casablanca se transforme, et c'est chaque Casablancais qui en récolte les fruits.