Le DHJ et le WAC ont bien mérité de disputer une sorte de finale des matches «aller». Le DHJ l'a mérité par sa régularité et son aura d'équipe invaincue en quatorze journées. Ce n'est pas un mince exploit pour les Jdidis qui disposent de loin de la meilleure défense avec des éléments comme Lama excellent sur sa ligne et très bon dans la relance. Il est secondé par des coéquipiers qui gagnent à être mieux connus comme Jaâfari, Kerrouchi, Saâsaâ ou Daïfi. Le milieu du terrain est aussi performant malgré l'absence de Riahi pour blessures. L'attaque avec les ex-OCK Bezghoudi et Largo, sait aussi se mettre en valeur et Lateyre est le meilleur buteur, jusque-là. Les statistiques du DHJ plaident en faveur d'une équipe qui a su gérer son championnat et si les Jdidis déploient un football moins flamboyant que l'an dernier, la même efficacité est également au bout. Les Jdidis, du reste, n'ont besoin que d'un nul pour être sacré champion d'automne. L'an dernier ils avaient accroché ce titre mais n'ont pu garder la tête jusqu'au bout. Son adversaire du jour est le WAC qui reste sur une dynamique de succès et sur trois prestations convaincantes. Face au DHJ qui dispose de la meilleure défense, le WAC à l'apanage de la meilleure attaque. Cette année, Zaki a du tirer la quintescence de son milieu de terrain à quatre où l'on trouve Skouma, Ajeddou, Aït Laârif et Benrabeh. Il a un effectif et un banc de remplaçants de choix. Des recrues comme Benkajane et Allagui semblent s'épanouir au fil des rencontres. Mentalement, le WAC a nettement progressé en forçant des résultats compromis contre le HUSA et le MAT à la toute dernière minute. Zaki a toutes les raisons de se rassurer contre le futur de son équipe même si Skouma et Aït Laârif terminèrent blessés au Harti. Ajeddou qui a retrouvé son meilleur niveau a été expulsé pour avoir cédé aux provocations et sera le grand absent de ce choc. Néanmoins, Zaki a de quoi recomposer son équipe car son banc de touche est bien doté. Ce sommet de la 15ème journée est aussi la récompense de Zaki et de Sellami, deux ex-très grands joueurs qui ont réussi leur conversion en devenant des techniciens appréciés. Aussi passionnant qu'il soit, ce WAC-DHJ n'est que l'aboutissement d'une demi-saison. Pour accéder au titre, le WAC n'a d'autre choix que la victoire. Tout autre résultat est en faveur du DHJ mais le titre reste symbolique. Le DHJ le sait bien, lui qui fut champion la saison passée à la même période. Gageons que les Jdidis en auront tiré la leçon. Le challenge du WAC est de gagner ce qui n'est pas une sinécure, car, dans ce cas, ce serait la première défaire du DHJ. Cette rencontre, les deux équipes ont su la mériter. Le DHJ avait battu le WAC l'an dernier à l'aller et au retour. Cette année, l'équipe de Sellami sut imposer le respect au RCA malgré l'expulsion très précoce de Lateyre. Les Jdidis s'attendent à une rencontre aussi difficile face à un WAC qui a pris l'habitude de ne rien lâcher depuis ce match contre l'ASS de la 4ème journée. En tous cas, ce WAC-DHJ est un des plus grands rendez-vous qui peuvent étalonner un championnat et le rendre plus fort. C'est au Wydad et au Diffaâ de prouver qu'ils peuvent viser loin quand des plaisantins parlent de «lièvres» avant le retour. Cette rencontre est appelée à connaître une grande audience puisque le WAC a mis en vente 41.000 places. Le tout est que le public soit bien accueilli, que l'organisation soit au niveau et qu'on fasse tout pour ne pas renouveler les frasques du derby comme le trop plein de la pelouse ou le marché noir, entre autres. On ose espérer que l'ambiance soit aussi festive que lors de ce derby pour qu'on ait, quoi qu'il en soit, un très bon champion d'automne.