Le groupe istiqlalien à la Chambre des représentants a présenté, mercredi, une question orale sur la violation des frontières marocaines par l'armée algérienne. Dans ce cadre, le groupe istiqlalien a, par le biais du député Taïb El Masbahi, attiré l'attention sur les dépassements et les violations commis sporadiquement par les membres des forces algériennes dans les régions frontalières à Oujda, Figuig et Jérada, précisant que ces actes font l'objet de plaintes de la part des citoyens marocains qui expriment ainsi leurs protestations et leur anxiété face aux agressions dont sont victimes les citoyens et aux pertes que subissent les troupeaux et les récoltes. Dans sa réponse, le secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Mohamed Ouzzine, a indiqué que nombre d'habitants des régions frontalières avec l'Algérie ont, en effet, fait objet de poursuite, d'arrestation et de traitement abusif de la part des gardes-frontières algériens, ce qui est, au demeurant, regrettable. Il a attribué cet état de fait à l'imbrication des frontières, affirmant l'attachement du gouvernement, dans le cadre du respect total de la souveraineté nationale et de la sécurité des personnes, à accorder une importance particulière à cette question pour protéger les habitants de ces régions par l'intervention auprès des services algériens concernés en vue de protéger les citoyens marocains et, en cas de besoin, désigner des avocats pour les défendre et garantir leurs droits. Il a également indiqué que les cas déplorables enregistrés sur les frontières n'auraient pas eu lieu si les frontières avec l'Algérie ont été ouvertes. Dans sa réplique, M. Taïb Mesbahi a souligné que les problèmes de ce genre peuvent, en principe, trouver leur solution dans le cadre bilatéral, mais ce dernier est absent en raison de la tension qui marque actuellement les relations et leur complication. Si le droit international exige le respect de la souveraineté nationale, du voisinage et du mouvement des personnes et des produits, a-t-il poursuivi, les décideurs algériens dans les zones frontalières se permettent de violer ces règles faisant ainsi fi des grands faits de l'Histoire restés ancrés dans les mémoires depuis l'époque de la libération où régnaient la coordination et la coopération dans différents domaines pour l'édification d'un Maghreb arabe unifié.