Sept mois après les frappes terroristes de Smara qui avaient fait un mort et trois blessés parmi la population civile marocaine, dans la soirée du 28 au 29 octobre 2023, revoilà le Polisario qui récidive dans sa folie guerrière en tirant des projectiles dont le nombre et la nature n'ont pas encore été définis, sur la même ville de Smara, dans la soirée du samedi 18 au dimanche 19 mai. La frappe qui, à l'écriture de ces lignes, dans la matinée de dimanche, n'a encore été ni revendiquée par le Polisario, ni authentifiée par les autorités marocaines, a été documentée par des vidéos qui circulent depuis la soirée de samedi sur les réseaux sociaux. On y voit un nuage de poussière filmé de loin qui semble résulter de l'impact d'un projectile dans un champ désertique, tandis qu'une voix d'homme déplore cette attaque terroriste attribuée de facto aux séparatistes du Polisario. Mais contrairement aux attentats d'octobre 2023, les posts qui accompagnent ces vidéos ne font état d'aucune victime. Qu'à cela ne tienne. Si ces frappes sont avérées et si leur instigateur est bien le mouvement séparatiste du Polisario, l'événement revêt en soi suffisamment de gravité pour soulever un certain nombre d'interrogations. La première question qui vient à l'esprit est celle, légitime, concernant les conclusions de l'enquête initiée par les autorités marocaines avec le concours des équipes de la MINURSO suite à l'attaque d'octobre qui avait coûté la vie au jeune Hamza, étudiant marocain en France dont le seul tort était de s'être retrouvé au mauvais endroit et au mauvais moment, dans le cadre d'une simple visite familiale à des proches qui résident à Smara. Bien plus que les conséquences pénales ou militaires de cette attaque dont on sait pertinemment qu'elle ne restera pas impunie et à laquelle nos vaillants stratèges des Forces Armées Royales (FAR) n'ont certainement pas manqué de répondre, ce qui importe le plus pour les populations civiles de Smara et des autres localités proches du tracé frontalier et de cette zone tampon entre les territoires marocain et mauritanien, que la MINURSO ne parvient pas à sécuriser et qui sert désormais d'arrière-base aux mercenaires du Polisario pour mener des opérations terroristes de harcèlement, c'est comment éviter que de telles attaques aveugles ne se reproduisent dans l'avenir ?
Telle est en effet la vraie question à laquelle le Maroc doit apporter une réponse rapide et décisive à même de garantir aux populations civiles qui résident dans cette région, en plein essor économique et infrastructurel, de vivre dans la quiétude qu'elles méritent. On se rappelle à ce propos de la brillante opération de nettoyage et d'intégration de la zone tampon d'El Guergarate, le 13 novembre 2020, qui avait marqué un tournant stratégique dans la gestion sécuritaire, mais également économique, humaine et sociale de ce passage frontalier. Le moment est sans doute venu pour réitérer cet exploit diplomatique et militaire aux effets foncièrement salutaires. Le moment est aussi venu pour accélérer l'inscription des milices du Polisario et leurs commanditaires algériens parmi la liste des organisations terroristes honnies et pourchassées par la Communauté Internationale. Majd EL ATOUABI