Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation, Abdellatif Miraoui, a eu, lundi à Paris, des entretiens avec la ministre française de l'Enseignement supérieur et de la recherche, Sylvie Retailleau, axés sur l'examen de questions d'intérêt commun et des moyens de raffermir la coopération bilatérale. Lors de cet entretien, tenu en marge de la Réunion ministérielle du Comité de la politique scientifique et technologique de l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), prévue les 23 et 24 avril 2024 au siège de l'Organisation à Paris, sous le thème "Défis partagés, actions transformatives", les deux ministres se sont félicités du bilan de la coopération en matière d'enseignement supérieur, de recherche scientifique et d'innovation.
Ils ont aussi fait part de leur engagement mutuel à renforcer davantage cette coopération, contribuant ainsi au développement économique et social des deux pays et de la région.
"La France est l'un des premiers pays partenaires sur le plan scientifique du Maroc", a déclaré à la MAP M. Miraoui à l'issue de son échange avec son homologue française, relevant que les discussions ont porté sur "les grands projets que nous allons mettre en place conjointement pour nos universités marocaines et françaises".
Les principaux axes de ces projets comprennent la mobilité des étudiants, des enseignants-chercheurs et des administratifs, ainsi que la formation tout au long de la vie du capital humain dans les universités, a précisé le ministre.
Les deux parties ont également discuté du programme "doctorants moniteurs", une initiative visant à former 1.000 cadres capables de relever le défi de la recherche scientifique, ainsi que la création de structures, de laboratoires et d'instituts de recherche communs sur des thématiques majeures telles que l'eau, l'énergie et l'intelligence artificielle, a-t-il poursuivi.
"Les enjeux auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui sont d'une importance capitale, et aucun pays ne peut les relever seul", a fait observer le ministre. "Dans le cadre de nos échanges avec la France, en particulier, mais également avec toute l'Europe, nous prévoyons de mener plusieurs activités conjointes", a-t-il ajouté.
Mettant en avant "le dynamisme" de la jeunesse d'aujourd'hui, qui manifeste un fort désir d'internationalisation et de mobilité, M. Miraoui a souligné l'importance de l'engagement politique dans la création d'un environnement propice à la concrétisation des aspirations des jeunes.
De son côté, Mme Retailleau a mis en exergue "la volonté commune" de continuer la collaboration "de longue date" entre les établissements d'enseignement supérieur et de la recherche des deux pays, à travers de nombreux projets.
Cette volonté commune, a-t-elle poursuivi, est animée par une véritable envie et une volonté de relever ensemble les défis qui se posent à la jeunesse.
"En mettant nos forces en commun, nos compétences, notre savoir, on pense pouvoir effectivement relever les défis d'aujourd'hui qui se présentent à notre jeunesse, de pouvoir leur offrir des mobilités, d'ouvrir sur des mobilités internationales via la recherche", a-t-elle dit à ce propos.
Le cadre institutionnel entre le Maroc et la France compte plus de 476 accords interuniversitaires recensés depuis les années 1990, selon le ministère marocain de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation. Ce cadre ne cesse de s'étendre, avec le lancement, en novembre 2022, d'un appel à projets pour le développement d'accords de double diplomation entre les universités marocaines et françaises.
Quelque 46.371 étudiants marocains poursuivaient leurs études supérieures dans les établissements de l'enseignement supérieur français, au titre de l'année académique 2021-2022, d'après les chiffres de Campus France.