C'est dans l'un des salons du nouveau fleuron hôtelier de la capitale, le Sofitel, alias Hilton et Hyatt Regency, pour bien le nommer et que dirige de main de maître le bien connu Hassan Bargach, que le ministère de tutelle et le FRMT se sont donnés rendez-vous mercredi pour la signature du contrat-programme tellement attendu depuis l'ère du président Mohamed M'Jid et du premier ministre Driss Jettou. Une absence de marque ! L'assistance était, essentiellement, composée de la presse nationale, dont la majorité de la SNRT avec ses caméras qui couvraient tous les angles et de représentants de clubs de tennis qui étaient invités pour la circonstance. Mais ce qui a choqué plus d'un, ce fut l'absence du président d'honneur de la FRMT, celui qui a tant milité pour que ce contrat aboutisse après celui du foot et de l'athlétisme. Il s'agit, comme vous l'avez si bien deviné, de notre doyen M'jid qui n'a pas été invité. Lui qui a été, par contre, plus sportif en appelant, le lendemain, M. le ministre Moncef Belkhayat et son successeur Fayçal Laâraïchi pour les féliciter d'avoir, enfin, réussi à faire sortir ce dossier des tiroirs. Et ce sont ces deux personnalités, qui étaient entourés de leurs proches collaborateurs en la personne de MM. Karim Aqary, S.G du ministère, et Dalil Guendouz vice-président de la FRMT, qui ont animé la soirée en traçant, successivement , les modalités de ce contrat et en répondant, après, à la curiosité des journalistes. Faire du tennis, un sport populaire ! D'emblée, M. Belkhayat a indiqué qu'il était heureux que c'est la FRMT qui ouvre ce round de partenariat avec les fédérations qui se base sur des objectifs précis pour enclencher une nouvelle dynamique pour le sport national. Pour atteindre ces objectifs, le ministère s'engage à débloquer une subvention de 5 millions de dirhams au titre de la saison 2009/2010 qui pourrait être revue à la hausse ou à la baisse de l'ordre de 15% selon les résultats enregistrés. Une subvention qui est loin du prévisionnel fédéral arrêté pour la même période à 22 millions de dirhams !… En outre, le ministère s'est engagé à renforcer le réseau des infrastructures sportives à travers un sport pour toutes les couches sociales. Et d'ajouter qu'avec la conjugaison des efforts du ministère et du C.N.O.M, on aboutira à un contexte favorable pour faire de l'esprit du contrat-programme un partenariat sur les engagements mutuels. De son côté, le président Laaraïchi s'est félicité de cette signature, la première du genre, qui traduit, si besoin est l'adhésion du ministère à la vision de sa fédération pour un plan d'action qui se résume en cinq axes majeurs : 1) L'assistance et l'accompagnement aux clubs. 2) Formation des jeunes. 3) La bonne gouvernance. 4) La formation des formateurs. 5) Mise en œuvre d'un système sport-études à partir de 2011-2012. Six priorités ! En outre et dans une vision à long terme, la FRMT se prépare pour des ambitions allant jusqu'à l'an 2020 où la priorité sera donnée à six objectifs à savoir : 1) Atteindre le seuil de 150.000 pratiquants. 2) Avoir 50.000 licenciés. 3) Arriver à placer 2 à 4 joueurs et joueuses dans le top 100. 4) Former un groupe de 30 professionnels dont le tiers féminin. 5) Sauvegarder le leadership au niveau arabe et africain. 6) Retrouver le groupe mondial de Coupe Davis et faire de même au niveau de la Fed-cup. Pour ce, le président Laâraïchi s'est engagé à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour atteindre les objectifs de sa fédération appelée à respecter les termes de ce contrat-programme de 25 pages dont le mérite revient au duo Guendouz (FRMT) et Boukhari (M.J.S), qui s'est chargé de son élaboration. Nous reviendrons encore sur cette cérémonie dans nos prochaines éditions avec notre rubrique : «Côté-court - côté-jardin».