Les Marocaines figurent en tête de liste des travailleurs étrangers à Huelva, connue par les ramasseuses de fraises, rapporte « Huelva Informacion ».Détails. Les étrangers se regroupent désormais par région à Huelva en fonction de leurs moyens financiers, de leur proximité géographique et des opportunités d'emploi. Alors que la croissance démographique de la capitale gastronomique a été impulsée par le développement du pôle industriel dans les années 1960, les changements démographiques majeurs dans le reste de la province sont attribués à l'essor de la culture de la fraise, remodelant ainsi profondément la réalité socio-économique, explique le média ibérique.
Pionniers dans le secteur agricole, les Marocains demeurent la nationalité la plus représentée parmi les étrangers dans les municipalités de Bonares, Cartaya, Isla Cristina, Lepe, Lucena del Puerto, Hinojos, Moguer, Palos de la Frontera, Huelva, Punta Umbría et San Juan del Puerto, souligne la source, notant qu'ils sont suivis de près par les Roumains, alors que les autres nationalités sont nettement moins nombreuses.
"Leur présence de longue date, s'étalant sur des décennies, a fait qu'ils sont également majoritaires à Escacenadel Campo, La Palma del Condado, Niebla, Paterna del Campo, Trigueros, Villarrasa ou Villalba del Alcor. Et au-delà, ils commencent à être majoritaires parmi les étrangers également dans des municipalités telles qu'Alosno, Calañas, Nerva, Villanueva de los Castillejos, San Silvestre de Guzmán et même à Cumbres Mayores", poursuit-elle.
Force est de souligner que depuis 2006, le nombre de travailleuses marocaines participant à la cueillette des fraises dans la province de Huelva a connu une croissance exponentielle. Passant d'environ 1.800 en 2006 à 17.000 en 2009, cette augmentation significative a été attribuée à la mise en place d'un programme spécial entre l'Espagne et le Maroc. Il s'agit ainsi du "Programme de gestion éthique de l'immigration saisonnière", porté par le ministère de l'Emploi au Maroc et la mairie de Cartaya en Espagne.
Début mars 2024, environ 400 travailleuses saisonnières marocaines ont pris la route vers l'Espagne sous la supervision du ministère de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri. Cette campagne s'inscrit dans la Stratégie nationale de mobilité professionnelle internationale (SNMPI) et renforce la coopération bilatérale dans l'emploi et la migration circulaire entre les deux pays, établie par un accord signé à Madrid le 25 juillet 2001. Dès le 1er janvier 2024 ainsi, environ 10.000 femmes ont déjà migré vers l'Espagne pour la saison de récolte, selon les données du ministère espagnol du Travail, des Migrations et de la Sécurité sociale.
Pour rappel, les Marocains constituent le deuxième plus grand groupe de travailleurs étrangers en Espagne après les Roumains, avec 285.046 affiliations à la Sécurité sociale à fin juin dernier.