Après l'interdiction de l'usage des sachets en plastique de couleur noire dans l'emballage des produits alimentaires, s'achemine-t-on vers Le bannissement de tous les sachets quelle que soit leur couleur et autres emballages destinés au moins ces mêmes produits ? La quasi-indestructibilité des plastiques leur assure une popularité certaine mais implique aussi des problèmes d'environnement lorsqu'on sait qu'un léger sachet peut mettre jusqu'à 400 ans pour se dégrader. Des solutions pour sauvegarder l'environnement existent. L'une d'elles sera déployée au Maroc à partir de janvier 2010. Avec l'apport technologique d'un groupe anglais leader en la matière, une société marocaine, récemment constituée, vient ouvrir la voie. Elle organisera la semaine prochaine une conférence de presse à Casablanca en présence notamment d'officiels et de ses premiers partenaires pour présenter sa recette. Il s'agit du plastique à durée de vie contrôlée, une technologie basée sur un processus appelé oxy-biondégradation. Les produits et emballages réalisés à partir de cette technologie sont présents dans plus de 80 pays et développés pour le compte de leaders mondiaux (Coca-Cola, Nokia, Renault, Sony, Nestlé...) mais aussi à travers des applications diverses (sacherie, agriculture, agro-industrie..). Ils se dégradent complètement sur des périodes allant de seulement 60 jours à 5 à 6 ans (en fonction des besoins), pour ne laisser que de l'eau, du gaz carbonique et une faible quantité de biomasse, affirme le groupe détenteur du brevet. Il s'agit en fait de différents additifs pro-dégradants, qui sont adjoints au plastique, chacun défini en fonction des applications et du type de dégradation souhaitée. Les produits additivés conservent toutes leurs qualités de transparence et de solidité mécanique ; leur caractère recyclable et revalorisable est conforme aux directives européennes, indique la même source. De nombreux pays ont à ce jour démarré, à plus ou moins grande échelle, l'utilisation de cette technologie (Australie, Brésil, Canada, Caraïbes, Colombie, France, Ghana, Royaume-Uni, Hong Kong, Ile Maurice, Inde, pays du Moyen-Orient, Nouvelle-Zélande, République tchèque...). Les plastiques oxo-bio dégradables, précise-t-on, sont les seuls polyméres capables de se dégrader dans la plupart des conditions environnementales, et notamment en cas d'abandon sauvage. En effet le démarrage du processus de dégradation des films oxo-biodégradables ne nécessitent pas la présence de micro -organismes. La chaleur, les rayons UV, le vent sont les catalyseurs du processus qui démarrent l'oxydation du matériau. Cette technologie, ajoute-ton, ne constitue aucun risque pour le sol et en cas de contact direct avec la nourriture. Le plus important est que toutes les propriétés du plastique sont maintenues durant toute sa vie utile notamment la solidité, la clarté, l'impression et les propriétés de barrière. Aucun processus de production spécial n'est requis, et il n'y a aucun effet sur les machines de production ou d'emballage ni sur les vitesses de chaînes d'assemblage. Quasiment tous les plastiques flexibles peuvent âtre rendus dégradables, et le coût supplémentaire est minime voire nul, souligne-t-on. Les additifs de dégradation développés sont pour la plupart des sels de métaux, oligo-éléments issus du milieu naturel et introduits à des concentrations très faibles lors de la fabrication du film standard. Ils peuvent être utilisés dans la fabrication des sacs de caisse, sacs poubelle, films transparents pour magazines et journaux, sacs de congélation, films alimentaires, paillages agricoles, bouteilles et flacons, etc..