Est-ce trop tôt pour dire que rien ne va plus dans la Citadelle Rouge? Même après quatre défaites d'affilée? Ce qui n'est pas arrivé au Wydad depuis des lustres. Beaucoup de sportifs marocains, les Winners en tête, se sont pris la tête entre les mains après le coup de sifflet final de l'arbitre du match Mimosa ASEC d'Abidjan. En effet, le referee a clos la rencontre sur le score de 1-0 en faveur du club-hôte qui a inscrit le but de la victoire à la 75ème minute; en d'autres termes, à un quart d'heure de l'issue d'un match où l'on attendait le réveil des Casablancais. Mais quelle désillusion pour tous les Marocains ! Les hommes d'Adil Ramzi se sont fait surprendre en fin de match après une bien piètre exhibition devant la déception de nous tous. Nul n'a trouvé une excuse à cette quatrième défaite consécutive du WAC (une en Botola et les trois autres en compétitions africaines) cette même Ligue des champions où les Casablancais étaient finalistes pas plus loin que la saison passée. Les critiques contre le club n'ont épargné personne: du président Saïd Naciri jusqu'au dernier des joueurs en passant l'encadreur Adil Ramzi... tout le monde flagellé comme ce n'est pas permis. Certains vont plus loin, pour eux, les seuls responsables sont les joueurs et leur coach. On a beau défendre ce dernier, rien n'y fit. L'homme ne semble pas maîtriser son groupe où apparaît une sourde insurrection. Certains n'apparaissent plus dans le groupe. Réponse : blessures, stress, incompatibilité d'humeur. On compte sur des joueurs qui ont un potentiel important. A l'image d'un Haïmoud qui, à peine, a-t-il « éclos » qu'il se prend déjà pour une vedette. Seulement ce joueur de qualité perd de son punch depuis quelque temps. Sa mauvaise passe contre Jawning qui a causé la défaite du WAC, est la parfaite illustration de ce laisser-aller inadmissible chez Al Hamra. Aujourd'hui plus que jamais, le président Naciri est sis devant sa responsabilité. Il a tout donné et offert au club et aux joueurs... mais ses efforts ne semblent pas aboutir avec un groupe boiteux et un coach loin de faire l'unanimité quant à ses choix et ses stratégies. Le président est sommé de donner un coup de pied dans la fourmilière. Nul n'est mieux placé que lui pour jouer le pompier s'il ne veut que les choses dégénèrent. Les Winners s'impatientent, leur soutien est indiscutable, leur présence reste incontournable, il faut, donc, tenir compte de leurs conseils, leurs exigences voire leur intervention auprès des joueurs qu'ils connaissent fort bien. Cependant, tout cela doit se fait dans le respect mutuel et l'attention requise de tous: administration, encadrement technique, joueurs et supporters. C'est à cette seule condition qu'on pourra éviter que le feu se propage. Adil Ramzi est-il le seul responsable? Beaucoup parlent d'une coalition contre le coach encadrée par des complotistes qui ne cessent de prôner le soulèvement contre un encadreur dont la plupart des sportifs sont conscients que des frêles épaules ne pourront supporter le poids du WAC et de son... entourage! Encore une chance, le match prochain pour Ramzi, joueur et administration avant que l'incendie n'éclate. Certains n'attendent que ça !