Plus d'un millier d'associations et quatre institutions officielles ont participé aux séances d'audition que tient depuis le 1er novembre l'Instance chargée de la révision du Code de la famille, a affirmé, vendredi à Rabat, Mohamed Abdennabaoui, membre de l'Instance et président délégué du Conseil supérieur du Pouvoir judiciaire. "Depuis le 1er novembre, l'Instance a tenu plus de 40 séances d'audition avec les associations, institutions et organismes sociétaux sous forme d'instances de coordination et de groupements d'associations", a précisé M. Abdennabaoui dans une déclaration à la presse.
Il s'est félicité de la participation "agissante et responsable" de ces institutions qui ont hautement salué l'Initiative Royale visant la révision du Code de la famille ainsi que l'approche participative adoptée à cet égard.
L'Instance poursuit ses réunions et écoutera, dans les semaines à venir, d'autres associations, ainsi que les partis politiques, syndicats professionnels et certains établissements publics et institutions officielles, en plus d'autres acteurs de la société œuvrant dans les domaines juridique, de la jurisprudence et des droits de l'homme", a-t-il fait savoir, assurant que ce processus se déroule dans de bonnes conditions.
Les réunions de l'Instance chargée de la révision du Code de la famille s'inscrivent dans le cadre d'une série de consultations et de séances d'écoute avec les différents acteurs concernés, conformément à la teneur de la Lettre Royale adressée au Chef du gouvernement pour la révision du Code de la famille.
Dans la Lettre Royale adressée au Chef du gouvernement, SM le Roi Mohammed VI a affirmé qu'il est nécessaire de réexaminer le Code de la famille, qui a eu l'immense avantage d'impulser une dynamique de changement vertueuse et d'instaurer une conception nouvelle de l'égalité et de l'équilibre familial, ouvrant ainsi la voie à une avancée sociale considérable, afin de corriger les dysfonctionnements et les lacunes que l'expérience de sa mise en œuvre judiciaire a révélés.
Le Souverain a souligné que les dispositions du Code de la famille "doivent également être mises en adéquation avec l'évolution de la société marocaine et les besoins du développement durable", notant que "la nouvelle version s'harmonisera ainsi avec la progression de notre législation nationale".