Le ministre du Transport et de la Logistique, Mohammed Abdeljalil, a mis en évidence, lundi 13 novembre, les dernières nouveautés de son département, entre autres le lancement prochain d'une étude de faisabilité de la flotte nationale de marine marchande. Conformément à l'appel de S.M le Roi Mohammed VI, pour la constitution d'une flotte nationale de marine marchande, le département du Transport a annoncé le lancement prochain d'une étude de faisabilité de ce mégaprojet. « Suite à la demande du Souverain formulée lors de la célébration de la Marche Verte, le ministère du Transport a décidé de lancer une étude de faisabilité de cet important projet», a indiqué, lundi, le ministre Mohammed Abdeljalil à l'Hémicycle devant les députés. Le responsable gouvernemental a également précisé que cette flotte contribuera largement au développement des provinces du Sud, qui sera en outre un facteur principal de développement des liaisons maritimes avec les pays de l'Afrique de l'Ouest. Selon M. Abdeljalil, cette étude va permettre d'établir un diagnostic du secteur en vue de se conformer aux meilleures pratiques au niveau international et de créer les conditions propices à l'encouragement de l'investissement dans ce domaine. Transport clandestin Le ministre a été, en outre, interrogé sur la mobilité et le transport clandestin au Maroc. «Le transport clandestin nous préoccupe, et nous nous attelons sur une solution, avec pour objectif ultime de satisfaire les intéressés et les pouvoirs publics, dont les autorités régionales», a ainsi répondu le ministre Mohammed Abdeljalil aux députés. Dans ce sens, le ministre a également promis une révision du cahier des charges pour l'obtention des licences, notamment la réduction des impôts ainsi que la possibilité de réintégrer certains transporteurs dans le secteur formel. Les démarches d'autorisation des Centres de contrôle technique des véhicules Concernant ce sujet, le ministre a indiqué que, conformément aux Articles 267 et 268 de la loi 52.5 relative au code de la route, la mise en œuvre et l'exploitation des centres de visite technique pour véhicules, s'effectuent à travers un appel d'offres qui doit être annoncé par le département compétent. « L'appel d'offres contient une panoplie de conditions à remplir par les requérants et un cahier des charges relatif a l'organisation du contrôle technique. Ce volet est désormais géré par l'Agence nationale de la sécurité routière (NARSA). Actuellement, l'agence s'attèle sur la préparation de ces appels d'offres et l'annonce sera faite dans les mois à venir et dès lors les requérants pourront bien évidemment y adhérer », a déclaré le ministre. Rappelons que le secteur au Royaume dispose actuellement de quatre réseaux de contrôle technique des véhicules autorisés qui exploitent 440 centres. Centre National d'Essais et d'Homologation : Un seul centre au Maroc à Casablanca Quant au Centre National d'Essais et d'Homologation (CNEH), et répondant à une question posée par les députés, qui soulignent que le Maroc ne dispose que d'un seul centre situé à Casablanca et que les requérants marocains se déplacent de tout le Maroc afin d'y soumettre leurs procédures, le ministre a indiqué qu'actuellement le ministère et la NARSA travaillent sur la mise en place de centres régionaux afin de faciliter les démarches administratives au profit des requérants. L'aéroport de Zagora en quête d'une meilleure liaison aérienne Le groupe Istiqlalien « Pour l'Unité et l'Egalitarisme » a interpellé le ministre sur l'aéroport de Zagora qui demeure inactif depuis la crise sanitaire du virus Corona. Abdeljalil a répondu que cet aéroport compte 4 vols hebdomadaires entre Zagora et Casablanca, ce qui a permis à cette infrastructure aérienne d'enregistrer 11.000 passagers en 2022 avec un taux de récupération de 65% par rapport à la période avant la crise sanitaire et 3000 passagers durant les neuf mois de la courante année, soit une hausse de 30% par rapport à la même période d'un an plus tôt. Ce flux a permis à l'aéroport de récupérer son activité normale d'avant la crise sanitaire. Le groupe Istiqalien a confirmé l'exactitude des données précitées mais d'après lui, la région en question mérite toutefois une modification de la gestion des vols depuis Casablanca vers Zagora, car, selon lui, c'est inacceptable que les touristes débarquent à l'aéroport de Casablanca et y attendent plus de 10 heures avant de décoller vers Zagora.