L'économie sud-africaine aurait peut-être échappé à une contraction au cours du troisième trimestre de cette année, mais les prévisions de croissance restent moroses en raison des performances négatives de certains secteurs majeurs, apprend-on dans un rapport. A ce sujet, Wayne McCurrie, gestionnaire de portefeuille chez le groupe «FNB Wealth and Investments» déclare que «les secteurs des mines et de l'industrie, qui représentent plus d'un cinquième du produit intérieur brut total du pays, ont enregistré respectivement une baisse de 1,6% et 1,2% entre juin et septembre». Il a ajouté que la croissance économique marginale prévue au 3ème trimestre est due, également, à la persistance de la crise de l'électricité, même si les coupures de courant sont devenues moins sévères que durant le semestre précédent. De son côté, Jee Van Der Linde, économiste principal chez Oxford Economics Africa, c'est le même son de cloche. Il a estimé que l'Afrique du Sud s'attend à une croissance économique de 0,1% au troisième trimestre. Il a noté dans ce sens que le pays restait en mode reprise. Par ailleurs, il a signalé que les ménages sont confrontés à des difficultés en raison des prix et des taux d'intérêt élevés. Selon ledit rapport, l'économie sud-africaine a évité de justesse la récession au cours du premier trimestre de cette année. Le Produit intérieur brut n'a augmenté que de 0,4% au cours de cette période après un taux de croissance de 1,1% au cours des trois derniers mois de 2022. Quant aux perspectives d'avenir, le gouverneur de la Banque centrale, Lesetja Kganyago, a fait savoir que les prévisions de croissance du PIB pour 2024 et 2025 sont de 1,0% et 1,1% respectivement. D'après le cabinet de conseil Sanari Capital, les investisseurs étrangers sont de plus en plus réticents à s'engager dans le marché sud-africain à cause du ralentissement de la croissance économique. Cependant, l'inflation en Afrique du Sud a ralenti à 4,7% en juillet dernier. Depuis juin, elle atteint la cible de 3-6% de la Banque centrale (SARB) qui a ainsi pu maintenir son taux directeur à 8,25% fin juillet. Il s'agit de la première pause après 10 hausses de taux consécutives depuis novembre 2021.