Avec une façade de 3.000 km, l'océan Atlantique représente le plus vaste espace géographique le long des frontières marocaines. C'est aussi une ouverture sur quatre continents et une zone de trafic maritime dense et d'échanges commerciaux importants. L'Atlantique est une opportunité géostratégique considérable pour le Maroc. Et c'est cette opportunité que Sa Majesté le Roi a invité à exploiter, dans le but de positionner le pays comme chaînon essentiel entre Orient et Occident, Atlantique et Méditerranée, Afrique de l'Ouest et reste du monde. Dans Son discours, à l'occasion du 48ème anniversaire de la Marche Verte, le Souverain a insisté sur la détermination à "entreprendre une mise à niveau nationale du littoral, incluant la façade atlantique du Sahara marocain. Nous sommes également attachés à ce que cet espace géopolitique fasse l'objet d'une structuration de portée africaine". "Notre souhait est que la façade atlantique devienne un haut lieu de communion humaine, un pôle d'intégration économique, un foyer de rayonnement continental et international", a poursuivi Sa Majesté. Le projet phare pour ancrer le Maroc dans son destin Atlantique est bien évidemment le port Dakhla Atlantique, qui deviendra d'ici la prochaine décennie un pôle économique incontournable. Avec Tanger Med, Nador West Med et Dakhla Atlantique, le Royaume accomplira sa vocation de nation maritime. Cela représente une rupture historique avec un pays qui, le long de son Histoire, était tourné vers le commerce transsaharien. Cette posture lui a coûté son indépendance, puisqu'il n'a pas pu rivaliser avec les thalassocraties occidentales. Pour réaliser pleinement cet objectif, quelques étapes doivent être franchies. D'abord, un accord avec l'Espagne sur la délimitation de notre Zone Economique Exclusive (ZEE). Ensuite, et comme voulu par le Souverain, la constitution d'une flotte nationale de marine marchande, forte et compétitive. Et enfin, se donner les moyens de sécuriser cet espace, en équipant la Marine Royale.