La ministre de l'Aménagement du territoire national, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la ville, Fatima-Zahra Mansouri, s'est exprimée sur les progressions significatives dans le programme de développement des centres ruraux émergents au Maroc, ainsi que sur l'état d'avancement du projet de loi relatif à l'exercice de la profession d'agent immobilier. Représentée au Parlement par le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaïd, la ministre a déclaré que des progrès importants ont été accomplis, avec la finalisation des études et l'établissement des budgets pour douze centres pilotes, un dans chaque région du pays. Ces centres pilotes comprennent Oulmès, Bir Gandouz, Akhfenir, Mirleft, Tissint, Aoulad Saïd, Tendrara, Sidi Lmokhtar, Zoumi, Tazarine, Aïn Aïcha et Bzou. « En coordination avec le ministère de l'Intérieur et d'autres partenaires, des accords seront élaborés pour mettre en œuvre ce programme en 2024 », indique Mansouri, expliquant que « des études menées dans ces centres pilotes ont mis en lumière la nécessité de renforcer les infrastructures, de rétablir l'offre de logements, de stimuler le développement socio-économique, de revitaliser le secteur du tourisme, de promouvoir la valorisation du patrimoine culturel et naturel, et d'améliorer les infrastructures et les services publics, tout en optimisant les conditions environnementales et en renforçant la gestion des risques ». Dans le même sillage, Fatima-Zahra Mansouri a indiqué qu'en 2017 « le ministère avait mené une étude identifiant 542 centres ruraux émergents, qui représentaient 60% de la population rurale, avec 77 autres inclus dans le programme prioritaire ».
2.000 bâtiments réhabilités par an
En ce qui concerne le programme de réhabilitation des habitations menaçant ruine, la ministre a déclaré que « 81 accords ont été signés depuis le recensement de 2012 pour la réhabilitation de 43.036 bâtiments abritant 76.800 familles, avec un coût total de 8 milliards et 118 millions de dirhams ». Sur ce total, 2,25 milliards de dirhams ont été alloués par le ministère. « Actuellement, 17.614 bâtiments, abritant environ 30.000 familles, ont été réhabilités, soit une moyenne de 2.000 bâtiments par an », ajoute-elle. En ce sens, la responsable a rappelé qu'en 2023 « 78,38 millions de dirhams ont été versés pour poursuivre les travaux de réhabilitation de 1.497 bâtiments, au profit de 4.500 familles, dans le cadre de projets contractuels », dévoilant que« plusieurs études sont en cours pour faciliter l'opération de recensement et d'expertise des bâtiments menaçant ruine, dont 23 sont achevées, 29 en cours de réalisation, et 29 confrontées à des obstacles de nature technique ou de gouvernance ».
Un blocage dans les projets du groupe Al Omrane
Les difficultés rencontrées par le groupe Al Omrane, notamment en ce qui concerne la réalisation de certains projets, « sont en grande partie liées aux entreprises responsables des travaux, à la gouvernance locale des projets, ainsi qu'à des problèmes liés à l'inexactitude des études préalables », signale Mansouri. « Pour remédier à ces problèmes, le groupe Al Omrane est activement engagé dans l'amélioration de ses opérations », assure-t-elle, indiquant qu'« une analyse minutieuse des accords qui rencontrent des difficultés révise les procédures de sélection des partenaires et renforce le contrôle et l'audit technique pour garantir la qualité et le respect des délais dans la réalisation de ses projets ». Selon la responsable, cette démarche vise à « assurer que les projets avancent de manière efficiente et conforme aux normes requises ». En outre, Mansouri a déclaré qu'actuellement 346 accords sont en cours de révision par le groupe Al Omrane, en vue de la mise en œuvre de nombreux projets à l'échelle nationale et locale. Ces accords visent à développer et à améliorer les services publics dans une variété de domaines, notamment l'infrastructure, la santé, l'éducation, l'environnement, l'économie, la culture, et bien d'autres, promouvant ainsi la qualité de vie des citoyens marocains dans tout le Royaume.
Bientôt une carte professionnelle pour les agents immobiliers Interrogée sur l'état d'avancement du projet de loi relatif à l'exercice de la profession d'agent immobilier et les mesures prises pour soutenir cette catégorie, Fatima-Zahra Mansouri a souligné « l'importance cruciale de ces acteurs dans le dynamisme du secteur foncier ». Elle a également annoncé la création d'une carte professionnelle pour les agents immobiliers. « Grâce aux efforts conjoints du ministère et de l'ensemble des acteurs, le « registre national des agents immobiliers » a été établi, réunissant près de 1.312 agents immobiliers », indique la ministre, qui s'est également félicitée des « 18 réunions d'accompagnement organisées dans différentes régions du Royaume, bénéficiant à 1.200 agents et visant à renforcer la communication et l'accompagnement de cette catégorie ». Elle a expliqué ainsi que « sur le plan juridique, le projet de loi n°36.17 portant sur l'organisation de l'exercice de la profession d'agent immobilier a été élaboré après concertations avec toutes les parties prenantes et les départements gouvernementaux concernés ». Ce projet a été soumis à la procédure d'approbation, rappelle-elle. La ministre de tutelle a souligné que l'objectif principal de ce projet de loi est de qualifier et de réglementer la profession, tout en créant une carte professionnelle pour les agents immobiliers. Cette loi vise à définir la relation entre les agents immobiliers et leurs clients, à encourager l'investissement dans le secteur immobilier en mettant en avant le rôle essentiel des agents immobiliers. Ce texte législatif devrait également définir les contours de la médiation immobilière et préciser les conditions de la profession, qu'il s'agisse de personnes physiques ou morales, nationales ou étrangères.