Le rôle du facteur humain, la digitalisation des tribunaux, la formation des avocats et les instituts de formation, tels sont les enjeux abordés par le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, lundi, lors d'une séance de questions orales au Parlement. Le rôle du facteur humain dans le domaine judiciaire est indéniable, car il constitue un élément clé du succès du système de justice. L'efficacité judiciaire et l'accès facilité aux services judiciaires dépendent largement de la qualité et de la quantité des ressources humaines disponibles. Dans ce contexte, de nombreuses questions se posent quant à la vision du gouvernement pour renforcer ce pilier essentiel et faire face à la pénurie de personnel dans les tribunaux du Royaume. L'optimisation des effectifs, la formation continue et l'amélioration des conditions de travail sont autant de défis à relever pour garantir un système judiciaire efficace et accessible à tous les citoyens. Lors de son intervention lors de la séance plénière des questions orales au parlement, Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice, a abordé la question de la pénurie de ressources humaines dans le secteur judiciaire, en indiquant que « cette problématique est au cœur des discussions au sein du ministère de la Justice, et que divers moyens, y compris les solutions offertes par les nouvelles technologies, sont examinées pour remédier à ce problème ». Ouhabi a également souligné l'importance des avancées technologiques pour renforcer l'efficacité du système judiciaire. Il a illustré cette idée en comparant la capacité d'un employé à traiter un certain nombre de dossiers à celle d'un système informatique, montrant ainsi la valeur ajoutée des technologies de l'information. « Le ministère a déjà pris des mesures pour intégrer davantage de professionnels de l'informatique, en embauchant au mois d'octobre 180 ingénieurs et il prévoit de continuer à renforcer ses capacités dans ce domaine », précise le responsable gouvernemental. En ce qui concerne les juges, le ministre a révélé que de nombreux postes ont été créés pour répondre aux besoins du secteur judiciaire, notamment 800 postes de juges, 130 postes de commissaires et de rédacteurs judiciaires, ainsi que 800 postes destinés aux attachés de justice.
Trois ans de formation pour les avocats En réponse à une question du groupe parlementaire du Parti l'Authenticité et de la Modernité concernant la création d'un institut de formation en droit, le ministre a déclaré que l'institut de formation des avocats existe déjà et est opérationnel. Il attend simplement l'approbation du projet de loi sur la profession d'avocat qui a récemment été soumis au Secrétariat général du gouvernement. Selon le ministre, les avocats suivront une formation de trois ans au sein de cet institut. Ils devront réussir un examen pour être admis à l'institut, effectuer un stage, puis retourner à l'institut pour suivre une formation dans des établissements publics. Enfin, ils devront passer un dernier examen pour devenir avocat. « L'institut de formation des avocats formera environ 150 avocats par an, et la formation sera rigoureuse. De plus, les avocats devront maîtriser les langues. Ceux qui souhaitent se spécialiser dans des domaines tels que la fiscalité ou le droit du sport devront suivre une année de formation supplémentaire au sein de l'institut », explique le responsable gouvernemental. Rappelons ainsi que « l'article 6 de La loi 08.28 modifiant la loi sur la profession d'avocat prévoit la création d'un établissement de formation pour la délivrance du certificat d'exercice de la profession d'avocat ». Cependant, malgré le temps écoulé depuis la publication de cette loi, les moyens de mise en œuvre n'ont pas encore été trouvés.