Les intempéries qui ont frappé notre pays récemment doivent nous faire réfléchir sur la situation actuelle des rescapés du séisme d'Al-Haouz, en attente de relogement. Parqués pour la plupart dans des logements de fortune, principalement des tentes ou des masures bricolées de bric-à-brac en flanc de montagnes, ces milliers de concitoyens, physiquement et émotionnellement éprouvés par les séquelles du tremblement de terre, méritent encore et toujours toute notre attention, et toute notre compassion. Alors que les plaies générées par cette catastrophe naturelle sont toujours béantes et que l'attention des médias, comme du commun des mortels, s'est tournée vers d'autres sujets d'actualité comme la guerre en Palestine, le Projet de loi de Finances, la réforme de la Moudawana ou autres, ces Marocains sinistrés dans leur chair et leurs âmes ont plus que jamais besoin de notre soutien matériel et moral. Les semaines qui viennent s'annoncent en effet très compliquées à l'approche de l'hiver et son lot d'intempéries et de complications météorologiques, dont la neige, le froid et les inondations qui peuvent avoir pour conséquence d'aggraver davantage le bilan déjà suffisamment morbide du séisme. C'est donc le moment ou jamais pour une nouvelle vague de solidarité populaire comme celle que nous avions vécue au lendemain immédiat du séisme. En plus des aides en nature ou par l'investissement de soi-même en allant au chevet des sinistrés pour leur offrir assistance et bienveillance, chacun selon ses capacités et ses compétences propres, ce soutien devrait surtout se traduire par des aides financières à travers des contributions au Fonds Spécial pour la gestion des effets du séisme n° 126. L'Etat, par la voix de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a certes annoncé d'importants investissements dans l'effort de reconstruction, de relogement et de remise à niveau des infrastructures d'AlHaouz, mais toute aide supplémentaire, même minime, reste la bienvenue. D'où la présente piqûre de rappel pour que perdure l'élan de solidarité des Marocains. Souhail AMRABI