Bien que le Bahreïn soit un peu plus riche, il demeure un tout petit pays. Pourtant ses responsables ont opté pour le professionnalisme du football et du basket-ball en attendant des jours meilleurs pour les autres disciplines. Le sport y est déjà une priorité surtout dans le marketing quoique les stades attirent un nombre très réduit de spectateurs qui ne se sont pas adaptés aux nouvelles infrastructures sportives qui n'ont rien à envier à celles de l'Europe ou de l'Amérique. De son côté, le Maroc qui a un football et un basket-ball d'un degré plus élevé, continue à se débattre dans un amateurisme déguisé, caractérisé par un sport toujours sans statut avec une infrastructure sportive des plus médiocres. Conséquences : notre pays va perdre ses meilleurs sociétaires. La ruée vers l'or a déjà commencé. Le Bahreïn est un paradis de rêve pour les futurs professionnels. Des athlètes marocains défendent le drapeau bahreïni dans les nombreuses manifestations mondiales : de la grande course de 5000 m ou 10.000 m jusqu'à la petite course en passant par les haies, saut de perche, saut en longueur, saut en hauteur. Tout s'est déroulé dans la discrétion totale et les journalistes n'en parlent même pas. Maintenant, on peut évoquer le scandale le « plus parfait » de ces dernières années, peut-être jamais connu du basket-ball marocain. L'international, l'un des meilleurs basketteurs du pays, Younès Idrissi vient de claquer la « porte » de l'IRT club avec lequel il a remporté le titre de champion 2008-2009. Les deux parties sont liées par un contrat puis que l'équipe tangéroise avait « acheté » ses droits du WAC de Casablanca au prix d'une coquette somme de trente millions de centimes. Ne demandant aucune autorisation de ses dirigeants, Younès Idrissi a préféré signer au club d'Al Bahreïn, une licence de joueur professionnel écoutant et suivant les consignes de son représentant manager qui connaît à fond les astuces des règlements en vigueur de la FIBA. La présentation du pivot « tangérois » s'est déroulée au cours d'une grande cérémonie en présence d'un nombre important de journalistes de devant les caméras de plusieurs chaînes arabes. Vêtu du maillot de son nouveau club avec un bouquet de fleurs entre les bras, il a posé très souriant devant les photographes. Contactés à ce sujet, les dirigeants de l'IRT ont expliqué qu'ils ne comprenaient pas la réaction du joueur « un basketteur sous contrat » : « S'il ne veut pas jouer à l'IRT, nous sommes prêts à négocier avec l'équipe bahreïnie à condition que ses dirigeants soient prêts à nous payer 100 millions de centimes ». Qui a raison ? Qui a tort ? Est-ce le club d'origine l'IRT propriétaire des droits de Younès Idrissi ? Est-ce le joueur qui a le droit d'assurer son avenir en devenant professionnel ? Maintenant le dossier est entre les mains des mandataires de la FIBA. Certaines rumeurs affirment que le club Al Bahreïn aurait reçu le certificat de sortie internationale du basketteur qui a déjà joué deux rencontres. Les règlements en vigueur de la FIBA rappellent ceux de la FIFA et les démêlés des FAR et du WAC avec les clubs étrangers concernant la perte de leurs joueurs passés de l'amateurisme au professionnalisme. La FIBA et la FIFA encouragent les basketteurs et les footballeurs à devenir professionnels en donnant tort à leur club. Ainsi, il paraît clair qu'un club amateur ne peut « vendre » un joueur à un club professionnel mais la réciproque reste valable. Le cas d'Al Jarmouni des FAR mérite aussi la réflexion et est une preuve des derniers règlements. Le FIFA vient de l'autoriser à évoluer en Suisse en dépit du désistement des FAR. Qu'en pense la FRMB ?