Basket-ball. Après la décision de geler l'adhésion du Maroc prise par la présidence de l'union arabe de basket-ball, la délégation marocaine a réagi, mardi, en dénonçant ladite décision. Une famille arabe pour un basket-ball arabe meilleur, ce n'est pas pour demain. Et pour cause : lundi, lors de l'assemblée génale de l'Union arabe de basket-ball au Caire en Egypte, le président de cette instance avait annoncé le gel de l'adhésion de certains membres, dont le Maroc. Une décision qui a suscité la colère de plus d'un. La délégation marocaine, conduite par le président de la fédération royale marocaine de basket-ball, Nourredine Benabdenbi, s'en est prise au président de l'union, l'accusant d'avoir violé la loi en privant certains membres de l'union du droit de vote. Cette assemblée, dont les travaux étaient destinés à développer et tirer vers le haut le niveau du basket-ball arabe, a été marquée par une crise qui a éclaté à la suite du retrait de certains membres. Ce qui est regrettable. Cet incident, dont on ne connaît pas encore les causes, pourrait avoir des conséquences négatives sur cette discipline sportive très populaire dans le monde arabe. L'Egypte, connue pour être bien représentée dans les plus grandes instances arabes et africaines, s'est toujours servie de son lobbying pour s'accaparer les postes de décision que ce soit dans le football, le handball, le basket-ball, le volley-ball…Et ce n'est pas un hasard si, tous les sièges, où presque, des unions ou des confédérations sportives se trouvent au Caire. Nostalgie nationaliste quand tu nous tiens. Les fédérations nord-africaines sont peu représentées, pour ne pas dire trop marginalisées. Pourtant, les performances de ces pays dans ces disciplines, et le sport en général, supposent le contraire. Un droit légitime. Certes, les Pharaons étaient dominateurs, à un certain moment, notamment en basket-ball, en handball et en volley-ball, mais ils ne le sont plus. Ils ne font plus peur aux équipes nord-africaines. D'ailleurs, chez le pays des momies, on considère les équipes nord-africaines comme leur bête noir. La dernière coupe d'Afrique de hand-ball, qui s'est déroulée sur le sol marocain, en est l'exemple le plus significatif. Une coupe qui a été remportée par les Tunisiens, à la grande déception des Pharaons. Être représenté au niveau des instances arabes ou africaines, c'est d'abord et avant tout veiller au bien-être sportif de tous. User de son pouvoir pour ses propres intérêts, c'est une autre paire de manches. Seule consolation pour nous les Marocains : la désignation, il y a quelques mois, de Aziz Bougja à la tête de la fédération africaine de rugby. Un poste qui honore, non seulement, le rugby et le sport national en général, mais rend aussi hommage à ceux qui se battent pour représenter leur pays.