Après le patron des « Républicains », Eric Ciotti, le sénateur français et président du groupe d'amitié Maroc-France, Christian Cambon, s'est rendu au Maroc dans le cadre d'une visite d'amitié en compagnie d'une délégation de haut niveau. Une visite durant laquelle il a appelé la diplomatie française à quitte sa zone de confort sur la question du Sahara. Détails. Le sénateur de droite, considéré comme l'un des plus fidèles amis du Maroc au Parlement français, a rencontré les leaders des partis de la majorité. Ce samedi, il s'est rendu au Parti de l'Istiqlal, où il s'est entretenu avec le Secrétaire général, Nizar Baraka. Les discussions ont porté sur les relations franco-marocaines qui traversent une période difficile à cause de la crise silencieuse qui dure toujours entre Rabat et Paris sur fonds de plusieurs désaccords parmi lesquels figure l'épineuse question du Sahara. Là, les choses sont claires aux yeux de Christian Cambon qui est convaincu que la France doit quitter sa zone de confort en prenant une position plus audacieuse concernant le plan d'autonomie que le Maroc a présenté il y a seize ans. Certes, Paris appuie, depuis 2007, ce plan qu'elle considère comme base sérieuse pour le règlement du conflit. Mais le Maroc semble vouloir un soutien plus fort de la part de son partenaire traditionnel compte tenu de l'amitié historique qui existe entre les deux pays. Le Royaume considère que la position française est timide et doit suivre l'évolution du dossier vu la vague de soutien international au plan d'autonomie après la reconnaissance américaine. Force est de constater que près de 10 pays européens, dont l'Espagne, l'Allemagne et les Pays-Bas, ont jugé ce plan comme la meilleure solution à ce différend. Christian Cambon, qui demeure une voix très écoutée en France vu son statut de président de la Commission des Forces armées au Sénat, rejoint ainsi son camarade de parti, Eric Ciotti, qui s'est prononcé clairement en faveur de la marocanité du Sahara, lors de sa récente visite au Maroc. Le député français a clairement appelé le gouvernement de son pays à reconnaître la souveraineté du Royaume sur son Sahara, estimant que la durabilité de ce conflit n'est bénéfique que pour l'Algérie qui s'en sert pour des raisons de politique intérieure. Pour sa part, Le Secrétaire général du Parti de la Balance, Nizar Baraka, s'est félicité de la visite du président du groupe d'amitié qui consacre le rôle de la diplomatie parlementaire dans la consolidation des relations franco-marocaines qui demeurent, à ses yeux, importantes.