Deux candidats, deux anciens présidents, tous deux démissionnaires et une invitée d'honneur rodée et invulnérable : la crise ! Depuis le départ du premier jeune candidat à la présidence du club le plus populaire, personne parmi ses successeurs n'a pu y mettre fin.
BOUDRIKA OU HASBANE DEUX FACES DE LA MÊME PIÈCE
Et il aurait fallu que le sort s'en mêle pour que Boudrika, puisque c'est de lui qu'il s'agit, ose séduire de nouveau sa conquête sonnante et trébuchante : Dame crise ! En face, il a debout et plus diplomate et diplômé son successeur, Saïd Hasbane, également démissionné, par la force de frappe rajaouie qui est le produit du système virtuel. Il s'agit de jeunes de toutes les couches sociales, ils sont à l'avant-garde de tous les combats, ils ont pour Gazette les tifos et prêchent un modèle type utopique, généralisable à l'ensemble du pays. Et ils n'ont pas tort, car le Raja a partout des supporters, dont beaucoup d'enfants qui prennent les routes à pied, à l'occasion des sorties du Raja, à destination du temple sacrificiel, le complexe sportif Mohammed V. RESEAUX SOCIAUX OU JEUNESSE EN COLÈRE ?
On y chante, on y danse et on y crée un monde merveilleux, digne la "Madina Al Fadela", la cité idéale. Ils sont incompris de leurs ainés, qui leur reprochent leur utilisation excessive des réseaux sociaux et les accusent d'empêcheurs de tourner en rond et de tous les maux du Raja. Avec une Commission de vieux sages, insensible aux préoccupations des jeunes qui sont la sève de la vie du Raja et ils lui donnent ce qu'ils ont de plus cher, un ego collectif surdimensionné ! Ils ont raison, jamais tort, pourvu qu'ils fassent mal à un système devenu anachronique, et qui a le tort de parler en leur nom.
LES URNES OU LE PORTABLE...
En favorisant l'irrespect flagrant et l'excès de pouvoir sans ménagement, au vu et au su de tous. Y compris aux yeux des Aiglons rajaouis. La manière dont est géré le club a atteint le summum du ridicule, par le choix du président démissionnaire, M. Bedraoui qui n'était ni adhérent, ni membre du collège des Adhérents et qui fut directement parachuté président. Les jeunes et on n'a pas besoin d'être sociologue pour le savoir, ne cautionnent aucun des deux candidats actuels, ni Hasbane, ni Boudrika. Car les deux avaient été débarqués pour cause de crise financière, laquelle crise est toujours là et sera transmise au comité à venir. En l'absence d'une véritable alternance, il faut changer les structures et tout réformer, y compris la structures des adhérents, une minorité qui commande des millions de supporters. Et qui ne rend jamais compte de ses agissements. Qui, parmi les adhérents toujours là, a cassé l'alternance, en dégageant manu militari Me Anis et en leurrant M. Bedraoui ? De toutes les manières, seul un président faisant l'unanimité pourrait accepter de diriger le Raja, hors et contre les réseaux sociaux, en opposant aux fake news, la communication horizontale, l'approche pédagogique et le choix du président par les urnes. Pas forcément les adhérents !