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Construction de centres d'accueil et d'écoute au niveau des commune de Casablanca La protection des femmes contre la violence est la responsabilité de l'Etat, de la société et des collectivités locales
Le Centre Annajda pour l'Assistance des Femmes Victimes de Violence, a lancé, mercredi un appel aux collectivités locales pour s'associer pleinement aux efforts consentis par l'Etat et les organisations non gouvernementales (ONG) en vue de protéger les femmes contre toutes les formes de violence. Lors d'une rencontre de sensibilisation sur la violence envers les femmes, organisée à Casablanca sous le thème : ''La protection des femmes contre la violence est une responsabilité de l'Etat, de la société et aussi des collectivités locales'', Mme Aïcha Lakhmas, directrice du centre Annajda, a tenu à rappeler le rôle prépondérant joué par les ONG, notamment les associations féminines et de droit, pour combattre ce fléau ''destructif pour les familles, les enfants et la société''. Se félicitant de la décision récente de la mairie de Casablanca de programmer la construction de centres d'accueil et d'écoute pour les femmes victimes de la violence, dans chaque commune du Grand Casablanca, elle a appelé les collectivités locales à ''s'associer davantage à l'effort de l'Etat à travers la création, l'entretien et la gestion des foyers et centres d'hébergement des femmes victimes de violence, tout en leur assurant l'assistance juridique, sanitaire et sociale nécessaire. "Le travail fort appréciable des ONG au niveau juridique et social a été couronné, dit-elle, non seulement par la réalisation d'une série d'études et de rapports sur les principales contraintes qui obstruent l'exécution d'une stratégie globale de lutte contre ce phénomène, mais aussi par la création de nombreux foyers et centres d'hébergement et de soutien pour cette catégorie de femmes victimes de toutes les formes de violences". Et de rappeler que l'engagement de l'Etat contre ce fléau, s'est accentué dans les années 90 avec les révisions de la constitution de 1996 qui a inclus la question des droits de l'Homme, ainsi qu'avec la célébration pour la première fois de la journée mondiale de lutte contre la violence à l'égard des femmes en 1998, marquée par la création d'un organisme spécial chargé du dossier de la femme. La réforme des lois liées à la question de la femme a constitué une étape importante dans cet engagement (Code de la Famille, du Travail, Code Pénal et finalement Code de Nationalisation), a souligné Mme Lakhmas, pour qui la mise au point de mécanismes de protection (cellules de soutien des femmes violentées au sein des tribunaux, aux commissariats et hôpitaux) a ''largement contribué à la lutte contre le fléau, quoique le manque de moyens financiers et l'absence de mécanismes de protection structurés, surtout sur le plan juridique, continuent d'entraver la stratégie engagée dans ce domaine''.