Bien qu'ambitieuses, les primes territoriales mis en place par la Charte de l'Investissement ne suffisent pas pour convaincre certains investisseurs à aller investir dans des régions éloignées, selon le Conseiller istiqlalien, Lahcen Haddad qui a appelé le ministère de tutelle à lutter contre la bureaucratie et les complications procédurales qui font que plusieurs projets sont condamnées à des blocage injustifiés. Détails. Actuellement, la Charte de l'Investissement est opérationnelle après la sortie les textes d'application. Le gouvernement espère à travers les primes territoriales et sectorielles de propulser l'investissement privé et encourager le secteur privé à investir davantage. Le dispositif incitatif demeure important, mais insuffisant pour encourager les investisseurs dans les régions qui se trouvent au-delà de l'axe Tanger-Agadir, selon le Conseiller istiqlalien, Lahcen Haddad. « La Charte de l'investissement a été conçue selon l'idée que les primes amélioreront l'attractivité de l'investissement, mais cette hypothèse est partiellement correcte puisqu'il ne faut pas s'attendre à des résultats aussi probants qu'on pourrait croire au niveau territorial »,a-t-il expliqué lors de la séance hebdomadaire dédiée aux questions orales à la Chambre des Conseillers, en réaction à l'exposé du Ministre délégué chargé de l'Investissement, de la Convergence et de l'évaluation des Politiques publiques, Mohcine Jazouli Lahcen Haddad a relevé les limites des primes territoriales qui, de son point de vue, ne suffisent pas pour convaincre les investisseurs à aller s'installer des régions éloignées. « Quelques investisseurs ne se plaignent pas du manque du soutien financier mais des blocages injustifiés des projets d'investissement », a-t-il argué, ajoutant que la bureaucratie, la corruption, les lobbies du foncier et les difficultés liées aux autorisations compliquent souvent les choses pour les investisseurs. D'où la nécessité de penser à des solutions au-delà des incitations financières. Lahcen Haddad a fait savoir que plusieurs projets sont suspendus dans plusieurs régions pour des raisons mystérieusement inconnues. A cet égard, le conseiller istiqlalien a appelé le ministère de tutelle de faire un audit et scruter l'ensemble des projets suspendus pour en déceler les raisons. Pour sa part, le ministre de tutelle, Mohcine Jazouli, a indiqué que son département travaille sur une plateforme de rencencement des projets qui permettra d'avoir d'une meilleure visibilité sur l'évolution de l'ensemble des investissements au niveau régional. Toutefois, Haddad a estimé que les primes n'en demeurent pas moins importantes pour attirer des investissements dans les secteurs de pointe comme les nouvelles technologies, les énergies renouvelables et l'industrie militaire.