Dans une conjoncture difficile, les trois partis du gouvernement (RNI, Istiqlal, PAM) se sont réunis dans le cadre de la concertation régulière prévue par la Charte de la majorité. Le trio gouvernemental s'est déclaré solide et harmonieux pour faire face aux crises successives qui frappent notre pays. Aussi difficile soit-elle, la crise n'empêchera pas le gouvernement d'appliquer son programme. C'est le message principal qui ressort d'une réunion qui n'a que longuement duré. À la veille de la reprise parlementaire, la majorité se serre les coudes. Les trois partis de l'alliance tripartite se sont donnés rendez-vous, jeudi, au siège du Rassemblement national des Indépendants (RNI) pour se concerter sur l'action gouvernementale, conformément à la charte de la majorité.
Tenue sous la présidence des Secrétaires généraux du RNI, PAM et l'Istiqlal, cette réunion, devenue une tradition, a été l'occasion de revenir sur l'état actuel de l'alliance mise à rude épreuve par les crises successives auquel le gouvernement est confronté. Hausse des prix, sécheresse, stress hydrique, les défis s'accumulent. En dépit de tout cela, l'alliance est plus solide que jamais. C'est le message principal que les trois partis ont voulu transmettre à l'issue d'une réunion qui a duré des heures au cours de laquelle les Chefs des groupes parlementaires et les membres de l'Exécutif ont échangé à huis clos en rapprocher leurs points de vue sur la politique du gouvernement et adopter une ligne de conduite commune pour le reste de l'année législative.
« La réunion a été positive », explique le député istiqlalien, El Ayachi Al Ferfar , dans une déclaration à « L'Opinion », ajoutant que les échanges étaient francs et constructifs.
« On va continuer la mise en œuvre du programme gouvernemental », a assuré, de son côté, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, lors de la conférence de presse, rappelant que les discussions ont porté sur la conjoncture actuelle que traverse le pays et les réformes sociales dont celles de la Santé et l'éducation et plus du redressement de l'investissement.
En ce concerne le rythme des réformes, le Secrétaire général du Parti de l'Istiqlal, Nizar Baraka, a expliqué que la stratégie gouvernementale s'appuie sur trois objectifs, à savoir la riposte aux soubresauts de la conjoncture et le rattrapage du retard dans l'exécution des grands chantiers. « Notre objectif est d'apporter des solutions structurelles et de tirer profit des défis que pose la conjoncture internationale », a-t-il poursuivi.
Dans ce sens, le ministre de l'Equipement et de l'eau a assuré que la priorité du gouvernement est de maîtriser l'inflation et d'atténuer ses effets sur le pouvoir d'achat des citoyens. Aussi la poursuite la généralisation de la couverture sociale reste-t-elle, selon lui, une priorité absolue. À cet égard, le leader du parti de la Balance s'est réjoui que le démarrage des aides directes aura lieu bientôt. Le gouvernement, rappelons-le, compte verser des allocations aux familles nécessiteuses à l'aide du Registre social unifié qui permettra le ciblage efficace des bénéficiaires.
Par ailleurs, Aziz Akhannouch a réagi aux critiques qui ciblent son gouvernement, en faisant savoir que l'Exécutif a communiqué le plus clairement possible sur tous les aspects relatifs à la hausse des prix.
Concernant les rumeurs sur de prétendues divergences au sein de la majorité, il est illusoire d'y croire, a martelé, de son côté, le Secrétaire général du PAM et ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, qui a appelé tout le monde à ne pas donner de crédit à ce qui circule dans les médias et à ne croire que les déclarations des leaders des trois partis. « Nous parlons en permanence à tous les niveaux et nous sommes plus forts qu'auparavant », a-t-il assuré.
Rappelons que la charte de la majorité prévoit un mécanisme de concertation institutionnalisé en vertu duquel les trois parts doivent coordonner leur action aussi bien au niveau législatif qu'au niveau de l'Exécutif. De plus, les trois partis ont également formé un groupe d'experts chargé de formuler des propositions et d'accompagner le gouvernement dans l'application de son programme.