Au milieu de la montée des inquiétudes du fait des aléas pluviométriques, les dernières pluies qui ont atteint les 40 mm, au niveau de la région de Berrechid, sont venues apaiser les craintes des agriculteurs, ravivant du coup leurs espoirs de sauver la saison et de même favoriser les conditions de croissance des différentes cultures d'automne. Cela fait des semaines que les questions sur le sort de la saison agricole 2022-2023 se font insistantes, vu que le stress hydrique ayant sévi dans le pays durant l'année écoulée hante encore les esprits, et nourrit encore les craintes quant à la performance de l'agriculture nationale. Portant, les fortes pluies enregistrées en février et début mars dans la province de Berrechid ont apporté la joie et une bouffée d'oxygène aux agriculteurs, ravivant leurs espoirs de réaliser une bonne saison agricole.
Certains prédisent que cet effet bénéfique concernera également les légumes d'hiver, qui sont cultivés sur 5.000 hectares de terres, avec un accent sur les pommes de terre, les oignons et les carottes.Les récentes pluies ont, ainsi, encouragé les agriculteurs à entamer la plantation des légumes de printemps, la province de Berrechid contribuant par une part importante à l'approvisionnement en légumes du marché national.
Cet apport pluviométrique permettra également l'amélioration du couvert végétal dans les espaces pastoraux et les terres de parcours destinés aux cultures fourragères, ce qui réduira relativement les coûts de production pour les éleveurs.
Dans une déclaration à la MAP, concernant l'état des lieux de l'actuelle saison agricole, le directeur provincial de l'agriculture à Berrechid, Hassan Saad Zaghloul, a affirmé « les récentes précipitations sont de nature à favoriser la réduction des coûts de production, notamment pour les terres irriguées », soulignant que « cela allègera également la pression exercée sur la nappe phréatique et améliorera le niveau des eaux souterraines ».
« Les superficies cultivées au titre de la campagne agricole en cours s'élèvent à 132.000 hectares », indique le responsable, notant que « 80% de ces superficies sont consacrées à la culture des céréales, soit environ 104.400 hectares (44 % de blé tendre, 30 % de blé dur et 26 % d'orge) ».
Pour sa part, Farouk Bouchaib, un agriculteur de la commune rurale de Kasbah Ibn Amchich (province de Berrechid), a exprimé sa satisfaction quant au déroulement de la saison agricole, surtout après les récentes pluies, soulignant que ces précipitations, intervenues à une période importante de l'année, permettront une amélioration du niveau des réserves en eau de la région après deux ans d'un manque alarmant de ressources hydriques. Les cultures fourragères et le secteur de l'élevage donnent espoir
Saad Zaghloul a indiqué, dans ce sens, que les cultures fourragères sont cultivées sur une superficie de 18.300 hectares, tandis que les légumineuses occupent environ 4.200 hectares, précisant que la culture des légumes d'automne et d'hiver dans la province s'étend sur une superficie estimée à 8.000 hectares, principalement consacrés aux pommes de terre, aux oignons et aux carottes.
S'agissant du secteur de l'élevage, le cheptel ovin (370.000 têtes), bovin (125.000 têtes) et caprin (4.000 têtes) a été préservé malgré deux saisons agricoles successives marquées par un déficit pluviométrique et ce, grâce au soutien dont les éleveurs ont bénéficié en matière de fourrage subventionné dans le cadre du programme de protection du cheptel, a fait savoir Zaghloul.