Une candidature commune englobant le Maroc, l'Espagne et le Portugal serait toujours possible. La Fédération royale espagnole de football (RFEF) et la Fédération portugaise de football (FPF) étudient la possibilité d'associer le Maroc à la place de l'Ukraine, selon le quotidien espagnol sportif « As ». Cette possibilité devrait être étudiée dans les semaines à venir, mais « l'intégration définitive du Maroc dépendrait du retrait de l'Ukraine de la candidature conjointe de l'Espagne et du Portugal » à l'organisation de la manifestation sportive, explique la même source.
En effet, les fédérations espagnole et portugaise examinent l'option marocaine au cas où l'Ukraine est éliminée en raison de la sanction imposée au président de sa fédération de football pour des faits de corruption. Ceci a remis en cause la candidature l'Ukraine à l'organisation de la Coupe du monde, annoncée en octobre dernier.
Le président de la fédération ukrainienne, Andriy Pavelko, rappelle le quotidien sportif, fait l'objet d'une enquête pour fraude et blanchiment d'argent. Pavelko a été suspendu jusqu'à la fin des enquêtes. Le 29 novembre, il a été arrêté pour détournement de fonds, se rapportant à une aide de 4 millions de dollars, qui devrait être consacrée au développement du football dans le pays.
Le Maroc a déclaré qu'il présenterait sa candidature pour la Coupe du monde 2030, après cinq tentatives infructueuses — 1994, 1998, 2006, 2010 et 2026. S'il réussit en 2030, il sera le premier pays à accueillir des matchs de la Coupe du monde en Afrique du Nord. En effet, il ne s'agit pas de la première fois qu'une candidature tripartite englobant le Maroc est mise sur la table. Elle a été annoncée en 2017 sans qu'elle soit suivie d'effets.
La FIFA annoncera en juin la liste des conditions à remplir par les candidats à l'organisation de la Coupe du monde 2030 et, en 2024, le choix final sera officialisé.
Une offre Portugal-Espagne-Maroc devrait faire face à la concurrence de deux autres offres de groupe : l'Arabie saoudite, l'Egypte et la Grèce, ainsi qu'une proposition conjointe sud-américaine impliquant l'Uruguay, l'Argentine, le Paraguay et le Chili.