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ISPI : Automobile, aéronautique et phosphates... pivots des CVM au Maroc [INTEGRALE]
Publié dans L'opinion le 01 - 03 - 2023

Le degré d'intégration du Maroc dans les chaînes de valeur mondiales (CVM) des secteurs comme l'automobile, l'aéronautique et les phosphates fait l'objet d'un récent Policy Paper élaboré par l'Institut italien pour les études de politique internationale.
Ces dernières années, la question de la relocalisation des chaînes de valeur mondiales (CVM) a pris une place de plus en plus saillante dans le débat sur l'avenir des politiques industrielles dans les pays européens. Cette réflexion est devenue encore plus pertinente suite au déclenchement de la pandémie de Covid-19 et, l'année dernière, l'éclatement du conflit du fait de l'invasion russe de l'Ukraine.

Le possible raccourcissement des chaînes de valeur et leur régionalisation, à travers des pratiques de nearshoring, a propulsé les pays du Sud et de l'Est de l'Europe sur le devant de la scène. De ce point de vue, le Maroc, de par sa proximité géographique (environ 14 km du continent européen au point le plus proche), sa stabilité politique et le soutien de la monarchie à l'accélération du développement industriel, ainsi que la mise en œuvre de plans d'infrastructures avancés, représente un acteur aux potentialités particulièrement prometteuses. C'est ce qui ressort d'un récent Policy Paper publié par l'Institut italien pour les études de politique internationale (en italien Istituto per gli Studi di Politica Internazionale, ISPI), intitulé « Maroc : porte africaine du commerce mondial».
« Mais le potentiel stratégique du pays ne s'exprime pas seulement dans une perspective purement européenne. En fait, le Maroc revêt également une importance non négligeable en tant que « porte d'entrée africaine » pour le commerce mondial, ou du moins pour ceux qui transitent par la Méditerranée », ajoute le Policy Paper, élaboré par Ligue Aldo, chercheur au Centre MENA de l'ISPI.
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Ce rôle revêt également une importance stratégique pour Rabat, qui a fait de ses relations avec les pays subsahariens l'un des axes les plus importants de sa politique étrangère, souligne l'analyse. Pour ces éléments, Ligue Aldo estime utile d'analyser la position du Maroc dans les chaînes de valeur mondiales (CVM), dans le commerce et dans le trafic maritime international, au regard aussi des défis politiques et économiques qui lui font obstacle pour une plus grande intégration économique dans les processus de mondialisation.

Le rôle du Maroc dans les chaînes de valeur mondiales

Ainsi, pour le chercher de l'ISPI, l'intégration de l'économie marocaine dans les CVM s'accompagne d'importants défis, mais aussi d'importantes opportunités de développement pour l'industrie, le marché du travail et, plus généralement, le tissu socio-économique du pays.

« Ces derniers mois, grâce également à de nouveaux investissements internationaux, ont vu le renforcement de la participation du Maroc aux CVM tant par le développement de nouvelles activités de production que grâce au renforcement des échanges commerciaux et des activités de transbordement. Entre 2005 et 2018, le Maroc a vu son taux de participation aux CVM augmenter de 7,6% pour s'établir à 46,7%, un niveau comparable à celui atteint par des pays comme le Mexique, la Roumanie et la Russie, et supérieur à la Turquie, au Brésil et à l'Inde », fait savoir la même source.

Et de poursuivre : l'automobile, l'aéronautique et l'industrie des phosphates sont parmi les secteurs les plus intégrés dans les CVM.
Ainsi, pour l'automobile, il indique que ce secteur, avec une capacité de production de plus de 700.000 véhicules par an, s'est progressivement imposé comme le principal secteur d'exportation marocain.

De plus, le Maroc est le principal producteur africain et le deuxième fournisseur de l'Union Européenne ; il est présent tout au long de la chaîne de valeur, de la production aux composants. La production s'est développée autour des usines du Groupe Renault à Tanger et de Stellantis à Kenitra, qui s'appuient sur plus de 200 fournisseurs marocains et internationaux.

Les derniers investissements montrent également comment la trajectoire de développement du secteur se croise progressivement avec la trajectoire de transition énergétique engagée par le Maroc ces dernières années. Le pays ambitionne d'émerger comme un constructeur leader de Véhicules Electriques (VE), et une série d'accords signés avec les principaux constructeurs actifs dans le pays semblerait répondre à cette ambition. Ces dernières années, le Centre Technique Maroc (CTM) du groupe Stellantis a déjà contribué à la recherche et au développement pour la production de deux nouveaux véhicules électriques.

A l'appui de cette spécialisation naissante s'ajoute la présence depuis plus de vingt ans du groupe ST Microelectronics, qui a lancé dans l'usine de Bouskoura une nouvelle ligne de production de puces électroniques pour le constructeur américain Tesla.
Enfin, la signature d'un accord pour la construction du premier giga usine est considérée comme imminente.

L'auteur de ce Policy Paper affirme, en outre, qu'un autre secteur émergent pour l'intégration du Maroc dans les CVM est le secteur aéronautique. « De nombreux groupes internationaux ont délocalisé une partie de leurs processus de production au Maroc, comme EADS, Boeing, Bombardier Aerospace et Safran. Plus de 140 entreprises opèrent aujourd'hui dans le pays, employant environ 20.000 personnes. En 2022, les exportations du secteur ont augmenté de 34,4% par rapport à l'année précédente », explique-t-il.
Quant au secteur des phosphates, Ligue Aldo fait observer que le Maroc détient environ 70 % des réserves mondiales connues. « Au cours des onze premiers mois de 2022, grâce en partie aux hausses de prix déclenchées par le conflit en Ukraine, le pays a enregistré une augmentation de 54 % de la valeur de ses exportations de phosphate, qui a atteint 10,6 milliards de dollars. Un acteur clé du secteur est l'Office Chérifien des Phosphates (OCP) qui, en tant que leader mondial, s'est imposé comme un instrument leader de la politique africaine du Maroc, à travers l'ouverture de nouvelles usines et succursales dans seize pays du continent », souligne le chercheur italien.
A moyen terme, poursuit-il, le pays vise à rendre la chaîne de valeur des engrais plus durable, grâce à l'utilisation d'ammoniac issu de la production d'hydrogène vert.
« Si le pays a pu faire des progrès significatifs dans le développement de chaînes de valeur intégrées dans les secteurs de l'automobile et des phosphates, deux autres secteurs importants pour les exportations du pays, l'agroalimentaire et le textile, sont plus vulnérables. Dans le cas du secteur agricole, ces vulnérabilités sont principalement dues aux éventuelles conséquences à long terme du changement climatique et de la crise de l'eau, ainsi qu'à la dépendance vis-à-vis de marchés d'exportation spécifiques. En ce qui concerne le textile, la vulnérabilité est accentuée par le recours à des investisseurs individuels internationaux, le groupe espagnol Inditex dominant sans partage », ressort-il du Policy Paper.

Le Maroc, un acteur incontournable de la logistique et du transbordement en Méditerranée

D'après cette analyse aussi, l'intégration de l'économie marocaine dans les CVM a été soutenue par le développement des infrastructures portuaires. Au cours des quinze dernières années, le pays s'est imposé comme un acteur incontournable de la logistique et du transbordement en Méditerranée. « Le port de Tanger Med, actif depuis 2007, est aujourd'hui, grâce à des agrandissements successifs, celui qui a la plus grande capacité de conteneurs de tout le bassin méditerranéen (plus de 7 millions conteneurs EVP (Equivalent Vingt Pieds). Le port a atteint la 6ème position dans le classement mondial des ports à conteneurs de la Banque Mondiale en 2021. Relié par une ligne ferroviaire aux usines de production du groupe Renault à Tanger et Stellantis à Kénitra, Tanger Med a été l'un des vecteurs du développement de l'industrie automobile marocaine. Egalement doté d'une zone franche, il est connecté à un réseau de 180 ports et 70 pays à travers le monde, dont 18 Etats africains. C'est aussi pour cette raison qu'il est devenu l'une des infrastructures emblématiques de la politique africaine du Maroc », est-il indiqué.


A. CHANNAJE
Freins aux ambitions du Maroc
Malgré les progrès réalisés par le Maroc au cours des vingt dernières années en termes d'intégration de l'économie marocaine dans les CVM, l'auteur de cette analyse souligne que certains problèmes structurels subsistent et se transforment en freins aux ambitions du pays. Parmi ces entraves, la faible qualification de la main-d'œuvre, le manque de capacité d'innovation et d'investissement dans la recherche et le développement, et les interconnexions routières limitées avec les pays voisins.
En dépit de ces freins, le chercheur estime que le Maroc s'est déjà positionné comme un acteur incontournable pour le développement des chaînes de valeur à l'échelle méditerranéenne, contribuant ainsi de manière significative au renforcement des filières de production partagées entre le Nord et le Sud de la Méditerranée dans de nombreux secteurs industriels. Des initiatives telles que le Partenariat vert sur l'énergie, le climat et l'environnement, signé entre le Maroc et l'UE en octobre dernier, ne peuvent que renforcer cette perspective, indique la même source.
Digitalisation bancaire
73% des Marocains bancarisés utilisent au moins un service en ligne de leur banque, ressort-il d'une récente étude du Groupe Sunergia.
Basée sur une analyse comparative de deux enquêtes effectuées respectivement en 2020 et 2022, l'étude indique que le niveau de satisfaction des clients vis-à-vis des banques en ligne, qu'ils soient connectés ou non, est estimé « bon ». Cette satisfaction est due principalement à l'amélioration des services bancaires en ligne offerts aux clients.
En matière de digitalisation, BMCE Bank (Bank of Africa actuellement) est classée en première position avec un taux de satisfaction des services en ligne de 98%, dont plus des trois quarts (84%) des utilisateurs se disent « très satisfaits ».
En seconde et troisième positions, se trouvent Al Barid Bank et le CIH, avec respectivement 97% et 96% de taux de satisfaction des services en ligne respectivement. Elles sont suivies par la Banque Populaire avec un taux de satisfaction moins élevé, de 95%, fait savoir l'étude. Il en ressort enfin que 88% des utilisateurs de Attijariwafa Bank se disent satisfaits des services en ligne de la banque.


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