L'ONG, Internationale Démocratique Centre (IDC), a attiré, mardi, l'attention du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU (CDH) sur la situation critique que vit, depuis trois décennies, la population marocaine séquestrée à Tindouf, dans le sud de l'Algérie, par les séparatistes du "Polisario". Intervenant au nom de l'IDC, lors de la 12ème session du CDH, Moulay Ahmed Mghizlat, également membre du Conseil consultatif royal pour les affaires sahariennes (CORCAS), a précisé que cette population prise en otage, est privée de ses droits les plus élémentaires et subit les violations des droits humains qui touchent directement la dignité de la personne humaine. "Notre ONG se demande pourquoi l'Algérie, pays ayant ratifié la Déclaration universelle des droits de l'Homme, ne respecte pas l'article 4 (qui prohibe l'esclavage), de ladite Déclaration qui est violée largement sur son territoire dans les camps de Tindouf", s'est interrogé M. Mghizlat, rappelant que le non respect par Alger de cet article a été le thème du documentaire "Apartheid du Désert", réalisé par deux journalistes australiens. Cette situation est également dénoncée par divers témoignages de plusieurs personnes qui ont pu fuir les camps de Tindouf, et qui attestent unanimement, non seulement du non respect de l'article 4 de la Déclaration, mais également du non respect des autres droits humains fondamentaux. L'IDC a, par ailleurs, dénoncé la situation alimentaire critique des populations séquestrées, malgré les nombreuses aides humanitaires accordées par la communauté internationale. Selon ces mêmes témoignages, a déploré l'ONG, ces aides sont détournées par une poignée de dirigeants du mouvement séparatiste. M. Mghizlat s'est également interrogé au sujet du refus par l'Algérie d'autoriser le recensement des populations des camps de Tindouf, se demandant si ce refus ne profite-t-il pas aux dirigeants du polisario qui surestiment les besoins pour obtenir de plus en plus d'aides destinées, in fine, au détournement et à l'enrichissement personnel. L'IDC a, par ailleurs, relevé qu'afin de détourner l'attention sur ce qui se passe dans ces camps, le polisario manipule l'information en instrumentalisant les arrestations d'individus dans le cadre de faits divers. Soulignant le respect de la liberté d'expression et de mouvement au Maroc, l'IDC a cité les déplacement fréquents à l'étranger d'activiste favorables aux thèses séparatistes, qui plus est, voyagent avec un passeport marocain avec résidence au Maroc, et reviennent sans être inquiétés, après avoir assisté à des rencontres en faveur du "polisario". L'ONG a enfin invité le Conseil à inciter l'Algérie à respecter les conventions qu'elle a ratifiées et à protéger la population vivant dans les camps de Tindouf en leur assurant leurs droits les plus élémentaires