Bien que la fixation de l'âge limite d'accès à la profession d'enseignant à 30 ans continue de susciter des interrogations, cette décision reste, aux yeux du ministère de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports, un indicateur de la vitalité du système éducatif national. L'ouverture du concours national d'accès à l'enseignement annoncé en 2022 par le département de tutelle a été accueillie avec beaucoup d'enthousiasme du fait du nombre important de postes parmi les cadres des Académies régionales d'éducation et de formation (AREF). Cependant, l'entrée en vigueur de nouvelles conditions d'accès au métier, particulièrement la fixation de l'âge limite à 30 ans, continue de susciter des questionnements parmi les futures générations d'enseignants. Une condition majeure aux yeux du ministre de tutelle, qu'il n'a de cesse de défendre, que ce soit au Parlement ou devant les médias malgré les appels continus à sa révision, émanant des candidats des concours de l'enseignement, notamment les lauréats des écoles normales supérieures (ENS), des écoles supérieures d'enseignement et de formation (ESEF) et des facultés des sciences de l'éducation (FSE). A ce sujet, en réponse à une question écrite d'un parlementaire, Chakib Benmoussa a estimé que la décision de fixer l'âge maximum d'accès à la profession d'enseignant ne contredit pas les dispositions constitutionnelles, notamment l'article 31 de la Constitution de 2011, selon lequel « l'Etat, les établissements publics, les collectivités territoriales œuvrent à la mobilisation de tous les moyens disponibles pour faciliter l'égal accès des citoyens aux conditions leur permettant de jouir du droit à une éducation moderne, accessible et de qualité et à l'accès aux fonctions publiques selon le mérite... ». Il a de même précisé que l'introduction de ladite condition d'accès au métier d'enseignant intervient dans le cadre de la réforme du système éducatif et de la loi-cadre 51-17 visant à pérenniser et à sécuriser cette réforme, une réforme érigée en priorité absolue par le Nouveau modèle de développement. Pour Chakib Benmoussa, ce nouveau critère de sélection permettra d'investir efficacement dans la formation des jeunes enseignants et de leur donner le temps suffisant pour développer les compétences nécessaires et acquérir l'expérience professionnelle indispensable pour former les futures générations. L'objectif étant d'insuffler une vitalité nouvelle au système d'éducation et de formation afin de faire de l'école un moteur d'inclusion économique, sociale et civique. D'un autre côté, il s'agit d'un premier pas vers l'amélioration de la qualité de l'emploi dans le secteur de l'éducation dans l'attente de lier les écoles supérieures d'éducation et de formation ainsi que les écoles supérieures des enseignants affiliées aux Universités, aux centres régionaux des métiers de l'éducation et de la formation, en tant que « porte principale d'accès à la profession d'enseignant ». Dans les coulisses du concours des enseignants-cadres des AREF... Le métier d'enseignant continue d'attirer de plus en plus de jeunes parmi les nouvelles générations. D'après les données communiquées par le ministre de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, un total de 163.569 candidats ont soumis leurs dossiers de candidature au concours de recrutement des enseignants-cadres des ARFE au titre de l'année de 2022-2023. Le ministre de tutelle a de même indiqué que cette session a été marquée par l'adoption d'un système bien élaboré, basé sur la restructuration et la simplification de la procédure d'inscription via un portail électronique spécial ainsi que la mise à jour des fiches descriptives des épreuves, l'encadrement des opérations relatives à la préparation des sujets d'examens, la correction des feuilles d'examen des candidats et l'organisation des entretiens oraux et des délibérations finales. Elle est également caractérisée par la réduction des documents requis dans la constitution du dossier de candidature ainsi que l'introduction de plusieurs nouveautés, notamment l'obligation pour les candidats de déterminer la région et l'Académie régionale d'éducation et de formation dans laquelle ils souhaitent être affectés.