Selon un communiqué de presse de l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex), le nombre de franchissements irréguliers des frontières européennes a connu, en janvier, une baisse drastique sur le flanc sud-ouest du Vieux Continent, par rapport à la même période de l'an dernier. De façon globale, en janvier dernier, plus de 13.200 franchissements irréguliers de frontières ont été détectés aux frontières extérieures de l'Union Européenne, soit une baisse de 12 % par rapport à l'année écoulée, due en grande partie aux mauvaises conditions météorologiques sur certaines voies maritimes, selon les données préliminaires compilées par Frontex.
Selon la même source, en janvier 2023, 43 % de toutes les entrées irrégulières ont eu lieu via les Balkans occidentaux. La voie maritime située au niveau des frontières du Royaume n'a enregistré que 529 franchissements, soit une baisse de 49%, de même pour la voie maritime atlantique qui a enregistré 564, soit une baisse de 82%, principalement en raison des conditions météorologiques difficiles qui ont affecté les tentatives d'immigrations irrégulières.
Une autre raison de cette diminution est l'augmentation des patrouilles et des activités préventives mises en œuvre par les pays non membres de l'UE, principalement le Maroc. Selon Frontex, dans les mois à venir, la détérioration des conditions météorologiques saisonnières en Méditerranée continuera d'affecter les tentatives de franchissement illégal des frontières, entraînant une diminution du nombre d'arrivées.
Parallèlement, la route de la Méditerranée centrale a connu la plus forte augmentation du nombre de migrants irréguliers détectés par rapport au même mois de l'année dernière. Le nombre total a augmenté de moitié pour atteindre 4.500. Les migrants empruntant cette route continuent de partir de Tunisie, de Libye et de Turquie.
Frontex a noté que même si le nombre d'arrivées était élevé, les conditions météorologiques ont eu un impact significatif sur le nombre d'incidents enregistrés sur la route de la Méditerranée centrale, ajoutant que les passeurs de clandestins profitent généralement du beau temps pour organiser les départs.
Frontex a noté qu'en 2022, le nombre de franchissements illégaux des frontières détectés aux frontières extérieures de l'UE était de 330.000, ce qui représente la plus forte augmentation depuis 2016. Les chiffres de 2022 ont augmenté de 64 % par rapport aux données de 2021.
Pour rappel, Frontex est une agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes. Elle a été créée en 2004 pour aider les Etats membres de l'UE et les pays associés à l'espace Schengen à protéger les frontières extérieures de l'espace de libre circulation de l'UE.