Selon la présidente du Conseil de la ville de Casablanca, cette usine, une fois opérationnelle, devra mettre fin aux nuisances causées par la décharge de Mediouna, notamment les odeurs désagréables qui s'en dégagent. La Mairie de Casablanca s'apprête à mettre fin au problème de la gestion problématique des déchets. Lors de la session de février du Conseil communal, qui a eu lieu le mardi 7 février, les élus de la ville ont discuté des termes de la nouvelle convention relative à la mise en place d'une usine de valorisation, de tri des déchets et de traitement des lixiviats. Dans une déclaration à notre confrère le 360, Nabila Rmili, Maire de la ville blanche, a fait savoir que « cette convention, qui était à l'ordre du jour de la session de février du conseil communal, engage également le Conseil de la région Casablanca-Settat et le ministère de l'Intérieur à travers la Direction Générale des collectivités locales». Selon Rmili, il s'agit d'un programme « de grande envergure » qui permettra à la ville de se doter d'une usine moderne de valorisation des déchets, comme un bon nombre de grandes villes du monde, et de se passer de la technologie d'enfouissement actuellement utilisée. Ce projet prometteur permettra également à la ville de recycler ses déchets pour la production de biogaz. « La phase d'étude du projet est terminée, et nous attendons actuellement l'approbation du Conseil communal pour la préqualification. Un délai de deux mois sera défini pour lancer l'appel d'offres et choisir la société chargée de la réalisation, avant juin 2023 », a expliqué la maire, notant que « Le prestataire disposera d'un délai de 24 mois pour terminer tous les travaux ». Selon la même source, le budget alloué à la réalisation de ce projet de grande envergure s'élève à 3,5 milliards de dirhams grâce à un financement du ministère de l'Intérieur, du Conseil de la région Casablanca-Settat et du Conseil communal de Casablanca. En ce qui concerne la décharge de Mediouna qui suscite l'exaspération des Casablancais, Rmili a rassuré que « cette décharge sera fermée à l'horizon de 2025, étant donné qu'il ne s'agit plus d'une option mais d'une obligation, puisque le premier bassin du lixiviat est déjà saturé, et le deuxième le sera dans deux ans ». Par ailleurs, la convention de gestion de la nouvelle usine comprend également la réhabilitation et le reboisement de l'ancienne décharge, en plus de la décharge contrôlée, a détaillé la maire. Et d'ajouter que le Conseil communal a trouvé une solution définitive pour les odeurs désagréables qui affligent les Casablancais. Selon Rmili, « les stocks des lixiviats qui existent depuis des années au niveau des anciennes décharges seront pompés, et traités pour extraire tous les composants nocifs avant d'être déchargés». Transformer nos déchets en énergie
Le biogaz est un gaz issu le plus souvent de la fermentation d'éléments organiques sous l'action de micro-organismes. Ce processus de fermentation, qui se produit spontanément dans les écosystèmes naturels (marais, rizières, sols, intestins de mammifères, etc.), est appelé méthanisation. Il est aujourd'hui maîtrisé par l'homme et permet de valoriser nos déchets tout en remplaçant certaines sources d'énergie fossiles. Toutes les matières organiques, qu'elles soient d'origine animale ou végétale, peuvent être méthanisées pour être transformées en biogaz.