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Ahmed Lazrak (Sefnaj), ou le devoir de mémoire
FIGURES DE LA RÉSISTANCE
Publié dans L'opinion le 15 - 09 - 2009

Né le premier janvier 1924 à Oulad Frej, région d'El Jadida, Haj Ahmed Lazrak, plus connu par ses compagnons de lutte et par l'Histoire de la résistance marocaine sous le nom de guerre de Sefnaj, est un de ces combattants pour la libération du pays du joug du colonialisme toujours en vie, et par là même constitue une m mémoire vivante et vivace.
Ce militant de la première heure fut un acteur direct dans nombre d'actions et d'opérations aujourd'hui faisant partie intégrante des annales du mouvement résistant national, avec son cortége de martyrs ou de rescapés de ces années noires, notamment celles qui ont accompagné l'insupportable exil du Roi Mohammed V et ce jusqu'à son retour triomphal au bercail. Il va de soi que notre jeune nationaliste Sefnaj vécut ces moments dans l'enthousiasme, le combat, la lutte, les divers stratagèmes pour passer entre les mailles des filets tendus par les occupants français, puis dans la joie du retour du sultan de Madagascar et le processus inéluctable vers l'indépendance toute proche.
Quand il relate cette époque et ses péripéties, Ahmed Lazrak « Sefnaj », ne s'empêche jamais de citer la mémoire de ceux qui le côtoyèrent dans lutte. Et là, il apprécie d'évoquer le nom de son épouse, Hlima Bent Larbi, qui ne fut nullement avare de sa collaboration auprès de son mari dans le cadre de son action et de celle de ses compagnons.
Une date reste particulièrement gravé dans sa mémoire et, on l'imagine bien, dans toutes celles des résistants encore en vie : Ce jour funeste du 20 août. Haj Lazrak nous raconte comment un élan de résistance surgit en ce 2 septembre 1953 au quartier Yacoub El Mansour à Rabat pour parer à cette situation on ne peut plus dramatique. Outre lui-même, il nous livre les noms des jeunes volontaires qui constituèrent cette cellule rbatie : Houcine Zâari, Si Slimane Bendriss, Si Mohamed Chaoui, Bouchaïb El Haida… L'ancien résisistant raconte comment cette cellule reçut des armes convoyés par Abdelkhalek Torrés, deux pistolets qu'intercepta le militant houcine Laqrâa à Sid Elghandour à Rabat, qu'il remit ensuite entre les mains de Moulay Moh El Hajjay au quartier Al Akkari, avant d'atterrir chez Houcine Zâari avant de passer à l'étape de l'entraînement au tir. La première action du groupe Sefnaj, à l'aide de ces armes, fut l'exécution d'un colon au quartier Acharij à Yacoub El Mansour, suivie d'une autre dont l'actrice fut la propre femme de Haj Lazrak. Ces actions ont réussi à perturber les français qui mirent en branle leur système de contre-attaque basé sur la terreur des citoyens, l'arrestation ou la mise sous surveillance des résistants. Il va de soi que ces intimidations, loin d'être menées avec des mains de velours, ne firent pas baisser les bras de bien d'autres cellules de résistances, qui pousseront à Rabat et sa banlieue, avant d'entrer en liaison avec d'autres réseaux à Casablanca. Haj Lazrak « Sefnaj » nous raconte qu'à cette époque il se déplaçait dans la future capitale économique chaque jeudi pour les besoins de la cause. La mémoire vivace de Haj Lazrak nous permet de pérenniser les noms de tous ces volontaires avec exactitude, d'où l'importance de consulter ces livres d'Histoire encore ouverts…
Pour ne parles que du cas personnel de « Sefnaj », rappelons qu'il subit trois condamnations à la peine capitale, dont une avec le groupe de Safi et l'autre avec celui de Rabat. Il nous assure qu'il ne dut son salut que grâce au départ pour la France de celui qui l'avait condamné, un certain juge Morgeau, de sorte que son dossier se trouve encore de nos dans un casier dans l'Hexagone…
Puis vint l'événement tant espéré, le retour du Roi de l'exil. Haj Lazrak « Sefnaj » nous refait revivre avec émotion ce moment historique quand le sultan Mohammed V, accompagné des princes Moulay Hassan et Moulay Abdellah se rendit à la prison de Kénitra où il partagea un déjeuner avec les prisonniers des français ? Il était alors an pleines négociations avec les autorités occupantes. La suite, tout le monde la connaît. Mais les histoires personnelles et individuelles, celles de ceux qui ont combattu ou sacrifié leurs, carrières, leurs familles, voire leurs vies ne doivent pas s'effacer des mémoires. Et c'est ici le vœu cher de Ahmed Lazrak « Sefnaj » : un devoir de mémoire s'impose aujourd'hui plus que jamais.


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