En fin Mai 2008 j'ai envoyé un courrier en recommandé avec accusé de réception à partir de votre agence des Chèques Postaux - Hassan à Rabat. Ne voyant pas le retour de mon accusé de réception, environ trois semaines plus tard, je m'adressai au service d'où j'avais fait l'envoi. On me fit savoir, après maintes recherches, que l'accusé de réception n'était jamais revenu et que je devais m'adresser au service central des tris. Ce que je fis. Le responsable de ce service, après recherche, également, me confirma qu'il n'y avait aucun retour à mon nom. J'insistai. Il fit faire des recherches par ses subordonnés qui furent toujours négatives. Quelle était alors, la solution ? D'autant plus qu'un recommandé avec accusé de réception signifie que l'envoi est important et que seul cet accusé de réception servirait de preuve en cas de contestation de la part de mon correspondant. Sur mon insistance on me dit, qu'en fait, c'était au bureau d'où j'avais expédié le recommandé de s'occuper de cette affaire vu que son point de départ venait de chez eux. Je fis le chemin (à pied) du tri central jusqu'aux Chèques Postaux. Là on m'informa que cela ne les concernait pas, que le tri du courrier se faisait chez eux et non ici. Je retournai une fois de plus au service du tri central. Le responsable montra des signes d'impatience et, comme pour me rendre service me pria de retourner le lendemain sous entendu qu'il ferait des recherches. Le lendemain j'appris qu'il était parti en vacances. Je demandais donc à m'adresser au remplaçant. Ce remplaçant m'informa que cela ne le concernait pas et qu'il me fallait attendre le retour du premier responsable vu qu'il était au courant de l'affaire. Etait-ce une semaine ou quinze jours, je ne me souviens plus. Le fait était que je dus attendre son retour. Le jour venu je relançai ma demande. Je crois, mais je ne suis pas sûr, avoir une manière d'impatience devant ma ténacité. Il me proposa donc de remplir un formulaire de réclamation qu'il devait envoyer à la poste de mon correspondant pour avoir confirmation de l'envoi. Ce que je fis sur le champ le 15 Juillet. Ce ne fut que le 23 Juillet, après maints allers et retours, que je reçus, finalement, une confirmation comme quoi mon courrier était arrivé à destination le 5 Juin. En résumé, après ces tribulations, je n'eus mon information, pour un recommandé expédié en fin Mai, que le 23 Juillet. Ceci par courrier expédié par « Amana» la bien mal nommée me concernant, ,sans tenir compte des taxes supplémentaires pour cette voie « rapide ». Rapide? Pour quelle raison je ressors cette affaire écoulée depuis un an et qui, vaille que vaille, a eu une conclusion plus ou moins acceptable? Et pourquoi tant de détails? C'est simple, Monsieur le Directeur, c'est pour ne pas avoir à la répéter une seconde fois. Oui, une seconde fois. Le 30 Juin, cette, année j'ai fait, une fois de plus, un envoi avec accusé de réception. Vu qu'il m'arrive de m'absenter de chez moi, j'ai préféré mettre comme adresse : Poste Restante, Poste Centrale de Rabat. Du moins j'avais la tranquillité que je trouverai mon accusé de réception sur place. Comme pour la fois précédente et pour permettre que les choses se fassent j'attendis quelques temps pour chercher mon accusé de réception. Après maintes recherches on ne trouva aucun courrier me concernant. Aussi m'informa-t-on qu'il n'y avait rien d'étonnant à ce que ce genre d'opération demande beaucoup de temps. On me conseilla de revenir le jeudi suivant. Lorsque je revins je me trouvai face à un autre employé. Il n'était au courant de rien et me pria de revenir quand la responsable de ce service rentrerait de congé. La suite est identique à ce que j'ai déjà raconté plus haut. Maintenant plusieurs questions se posent : Est-il normal qu'un recommandé avec accusé de réception soit une opération aussi aléatoire que cela ? Quand il y a un départ de congé, le remplaçant ne reçoit-il aucune consigne? Est-il normal que le contribuable soit obligé de se démener tant et plus pour réclamer ce qui lui revient de droit et pour lequel on lui fait payer un supplément non négligeable ? Est-ce normal.que les services d'une même administration, la vôtre, n'ait aucun rapport les uns avec les autres et s'ignorent mutuellement? Quand un fonctionnaire fait son travail, est-ce son travail qu'il fait ou un service qu'il rend ? Dois-je être réduit à porter moi-même mon courrier à domicile afin d'être certain qu'il soit arrivé à destination? Il est vrai que ce serait plus cher (vu le prix du déplacement), mais au moins j'aurais la certitude que le courrier a été remis, et ce, sur le champ, en plus et j'aurais le mauvais sang et l'incertitude d'épargnés. La tranquillité d'esprit n'a pas de prix. En conclusion il m'a été expliqué par un directeur d'Agence Centrale que les communications entre la France et le Maroc nécessitent du temps et qu'il faut savoir patienter. Ce à quoi j'ai répondu: «Qui vous a parlé de France et du Maroc ? Il s'agit tout bonnement de Rabat et Casablanca ». Je n'ai pas toujours compris pourquoi il m'a sorti cette histoire de France - Maroc alors qu'il avait la photocopie de mon récépissé en main et pourquoi m'avoir demandé mes coordonnées, probablement pour me faire croire qu'il allait s'occuper personnellement de cette affaire. Etait-ce une manière de me jeter un os, comme on dit? En résumé, concernant mon premier envoi recommandé du 04 Juin 2008, je n'ai eu confirmation écrite que le 23 Juillet 2008; concernant celui du 30 Juin 2009 la confirmation ne m'a été remise que le 02 Septembre 2009. Permettez moi de penser que l'ère des télécommunications et des ordinateurs a quelque chose à envier au bon vieux temps des P.T.T. où le courrier passait comme une lettre à la poste. Voila, Monsieur le Directeur. J'aurai pu vous écrire une lettre personnellement. Mais avec une lettre ouverte je suis sûr que vous lirez mes doléances. Vous écrire une lettre ? J'aurais trop peur, vu mon expérience, qu'elle ne se perde en cours de route. De plus je ne voulais pas courir le risque de vous faire un envoi avec accusé de réception. Deux expériences coup sur coup suffisent. En fait, j'aurais bien voulu ne pas avoir du tout à écrire ces lignes. Cependant le stress que j'ai subi les deux fois, le nombre d'allers et retours, les antichambres devant la porte du bureau du « responsable» qui est toujours en «interminables réunions» (une infirmité de chez nous) vous feront comprendre ces lignes, d'autant plus que, dans le courant de cette mésaventure, j'ai pu constater que je n'étais pas le seul dans ce cas, mais certainement le seul à ne pas se conformer avec une information orale. Après tout c'est pour avoir une preuve tangible que l'accusé de réception a été fait. Et cela me fait du bien de m'ouvrir à vous. Je pense que vous pouvez me comprendre. En conséquence de quoi, je vous prie d'accepter, Monsieur le Directeur Général, mes remerciements et mes respects.