L'ambition est à la hauteur des défis que s'assigne de relever le gouvernement de Sa Majesté. Ceux-là mêmes qui sont contenus dans le discours du Trône prononcé par Sa Majesté et dont la stratégie pour les vaincre prévoit l'élaboration d'une stratégie renouvelée visant l'amélioration des conditions de vie des populations des zones montagneuses et la valorisation de leurs potentialités économiques, culturelles et environnementales. Y parvenir, le gouvernement a dit clairement sa détermination et c'est lors de la première réunion de la commission ministérielle chargée du développement des zones montagneuses, tenue courant la semaine écoulée à Rabat, qu'il s'est engagé à mettre les moyens pour promouvoir ces zones où vivent près du tiers de la population et dont les atouts sont considérables : plus de trois millions hectares de terres pastorales et arables, 60 % du patrimoine forestier, selon le Premier ministre, M. Abbas El Fassi, qui a présidé cette réunion. Toute une kyrielle de mesures a donc été actionnée à la satisfaction de l'ensemble des acteurs et des populations vivant dans les zones montagneuses visant, notamment, la mise en œuvre de plans sectoriels, le développement global et intégré de l'espace rural dans toutes ses composantes, l'activation de la mise en œuvre du Plan Maroc Vert dans sa dimension régionale, le renforcement des infrastructures de base et de services,… Mesures qui viennent renforcer et compléter celles déjà prises ou préconisées dans le cadre de l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) et dont l'objectif est de donner un tour concret au principe d'équité en vue d'instaurer plus de justice spatiale entre l'espace urbain, l'espace rural avoisinant et les zones montagneuses. L'orientation préconisée consiste foncièrement, donc, à tout mettre en œuvre pour ouvrir les chantiers essentiels de développement tant en termes économique, social et en terme environnemental, coordonner les interventions pour une meilleure convergence des politiques et des programmes des divers acteurs et intervenants et faire en sorte à ce que les populations de ces zones puissent tirer profit équitablement des potentiels économiques et naturels que recèlent les régions montagneuses. Dans cette approche, l'urgence qu'il y a pour le gouvernement est de s'employer activement à élaborer des plans de développement locaux prenant en compte les spécificités de chacune des zones identifiées, et ce, en vue de concrétiser la stratégie poursuivie, celle, bien évidemment, qui vise l'amélioration des conditions de vie et d'existence des populations vivant dans les zones de montagne, à travers notamment le désenclavement de ces zones, l'accès aux services de santé et sociaux, la scolarisation des enfants et l'alphabétisation des populations et la création des conditions d'une vie digne. Bien une orientation qui s'inscrit en droite ligne de la vision perspicace de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et qui confère à la stratégie préconisée une connotation vivace, sous-tendue par une politique de proximité, par un esprit de travail en partenariat, par un esprit de mobilisation et une meilleure coordination. Quand bien même l'enjeu est de taille car si tout l'espace des zones montagneuses n'a pas encore exprimé tout son potentiel, les opportunités de création d'emploi et de richesses sont immenses pour notre pays qui place, aujourd'hui, le développement intégré et durable de tous ses territoires au rang de choix stratégique. Les jalons sont donc posés et l'engagement du gouvernement de Sa Majesté est clairement exprimé et il reste bien entendu que, dans cette entreprise de développement, l'adhésion et l'implication des acteurs locaux de développement, plus particulièrement les élus locaux, les ONG de développement et l'ensemble des acteurs de la société civile, sont déterminantes. D'ailleurs, pour tous ces acteurs, il leur revient la charge de créer un cadre incitatif pour drainer l'investissement, identifier les partenariats, concevoir, en coordination avec les autres intervenants, une méthode de suivi et d'accompagnement des programmes déjà entrepris ou projetés. Ce n'est qu'au prix d'une telle approche que l'on pourra réellement avancer que la politique de développement des zones montagneuses est sur la bonne voie et que ces espaces ont toutes les chances de se positionner au rang de territoires vivants, actifs et compétitifs.