En donnant Sa Haute approbation pour faire participer un détachement des Forces Armées Royales aux festivités commémorant le 40ème anniversaire de la révolution du 1er septembre de la Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire et Socialiste, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Chef suprême et Chef d'Etat-major général des Forces Armées Royales, prouve une fois de plus sa détermination à consolider les liens de fraternité liant le Royaume du Maroc à la Libye, et d'affirmer l'identité arabo-maghrébine et africaine du Royaume du Maroc. La Libye, officiellement la Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire et Socialiste, est un pays arabe d'Afrique du Nord, membre de la Ligue arabe et de l'ONU, qui a toujours oeuvré pour asseoir et développer une politique basée sur le panarabisme et le panafricanisme. Aujourd'hui, tous ceux qui suivent le parcours de la Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire et Socialiste ne peuvent que constater l'exceptionnel regain d'intérêt orchestré autour du Guide de la révolution, Mouammar Kadhafi, actuellement le doyen des chefs d'Etat du globe. Indépendante depuis 1951, la Libye est passée en 1969 sous la direction de Mouammar Kadhafi pour un régime original où furent formés, en 1973, des comités populaires conçus comme lieux et espaces de l'exercice d'une démocratie directe, la Jamahiriya étant gouvernée à travers des conseils locaux. Elle est peuplée d'environ 5 468 585 habitants, en majorité arabes et berbères, vivant sur un le territoire divisé en 1500 communes autogérées. Le système libyen est fondé sur la stricte application de la chariaa. En 1977, une nouvelle constitution instituait la Jamahiriya (État des masses). Aux termes de la constitution, le pouvoir exécutif est partagé entre le Guide de la révolution, Mouammar Kadhafi, seize représentants du Congrès général du peuple (CGP), l'Assemblée nationale et un bureau politique. Etonnant donc pour quelques pays occidentaux que le projet de société initié par le guide, fasse l'objet d'une unanimité affirmée et d'une adhésion presque sans faille de tous. L'unanimité dont fait l'objet le président Mouammar Kadhafi réside dans le fait que tous les libyens se sont reconnus, depuis les premières heures du 1er septembre 1969, dans les choix qu'il a opérés. Sa vision quant au devenir du pays se nourrit ainsi du vécu du peuple libyen dont il comprend les attentes, les ambitions et les aspirations. En fêtant le 40ème anniversaire de révolution du 1er septembre, l'ensemble des composantes de la société libyenne font valoir leur fierté surtout que la Jamahiriya s'est engagée, dans la fidélité à ses propres constantes sur une bonne voie qui la mène, jour après jour, à la prospérité et à l' invulnérabilité. Le Maroc et la Libye partagent plusieurs intérêts communs, avec en tête la défense du peuple palestinien, la promotion de la coopération Sud -Sud et l'engagement pour des relations bilatérales justes et équitables, fondées sur le droit. Plusieurs accords lient les deux pays dans les objectifs suivants: * La consolidation des rapports de fraternité qui lient les deux Etats et les deux peuples ; * La réalisation de la libre circulation des personnes des services, des marchandises et des capitaux entre les deux pays ; * L'adoption d'une politique commune dans tous les domaines. En matière économique, la politique commune vise à assurer le développement industriel, agricole, commercial et social mutuel. Le Royaume du Maroc, comme la Libye, oeuvrent continuellement pour la concrétisation de ces objectifs, conscients comme ils sont de l'importance stratégique de l'action commune productive et porteuse de prospérité. C'est pourquoi les relations maroco-libyennes ne doivent en aucun cas être altérées sous quelque prétexte qui soit surtout que ce qu'ils ont en commun est de loin plus important que ce qui peut les diviser. D'abord leur identité commune, ensuite leur appartenance à la Oumma Islamique avec toutes ses valeurs, sans omettre bien sûr qu'ils sont tous les deux membres de l'UMA, ce regroupement appelé à être synonyme de force pour ses Etats membres une fois les raisons fallacieuses de sa léthargie dissipées, et membres actifs à l'échelon africain. La conjugaison de ces spécificités partagées doit donc s'inscrire dans la durabilité pour pouvoir répondre aux aspirations des générations actuelles et futures des deux pays frères. Comme l'avenir ne manque jamais de donnera raison aux audacieux, les peuples frères marocain et libyen sauront tirer profit de leur complicité clairvoyante. Commercialement, c'est dans le domaine des phosphates que les projets d'investissements libyens au Maroc sont les plus importants. Le Maroc et la Libye ont en effet décidé d'entreprendre une étude de faisabilité pour un projet de construction de trois usines de transformation de produits phosphatiers estimé à 1 milliard de dollars. Il s'agit de la réalisation d'usines de production d'acide phosphorique (350 millions de dollars), d'ammoniaque (500 millions de dollars) et d'engrais (150 millions de dollars). Un «mémorandum d'entente» a été signé à cet effet le 18 mai 2008, à Jorf Lasfar, par l'Office chérifien des phosphates et la compagnie Libya Africa Investment en présence de SM le Roi Mohammed VI. Les unités de production d'acide phosphorique et d'ammoniaque seront édifiées à Jorf Lasfar même. Le Maroc et la libye ont aussi des projets communs dans le domaine pétrolier. La société maroco-libyenne «Tamoil Sakia», projette d'investir entre 100 et 150 millions de dollars dans la prospection pétrolière au sud du Maroc et dans l'approvisionnement et la distribution des produits pétroliers dans la région.. Le 27 fevrier 2009, le groupe pétrolier libyen, "Libya Oil Holding", a lancé officiellement son label au Maroc, "Oilibya". Le groupe libyen, qui a acquis en 2008 "Mobil Oil Maroc", devenu depuis "Libya Oil Maroc", gère un réseau de 182 stations service à travers tout le Royaume et un large portefeuille de revendeurs. Egalement actif dans les domaines de l'aviation, de la marine et de l'industrie, "Libya Oil Maroc", ambitionne de se positionner en tant qu'acteur essentiel dans le secteur de l'énergie à moyen terme, dans le respect des normes de sécurité et d'environnement, et de diversifier et développer ses produits et services. Fin mai 2009, le Premier ministre, M. Abbas El Fassi, avait représenté en Libye, SM le Roi Mohammed VI à la 11ème session ordinaire du Conseil de la présidence de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD). Pour le Premier ministre, le Maroc, qui a intégré la CEN-SAD en 2001, joue un rôle d'avant-garde dans l'élaboration des objectifs de ce groupement qui oeuvre pour la réalisation du développement économique et social des pays membres. Ce rôle s'est traduit dans les actions de coopération entre le Maroc et les autres pays membres dans les différents domaines, notamment la santé, l'agriculture, la pêche maritime, l'environnement et le développement des infrastructures. Tout ceci, travaillé en étroite collaboration avec la Libye, réconforte le Royaume du Maroc et traduit la convergence de vues entre nos deux pays, qui s'abreuvent aux mêmes sources de l'Islam. Le succès de la Jamahiriya Libyenne dans le domaine de la lutte contre la précarité rejoint aussi les préoccupations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui a toujours milité pour enrayer ce fléau et qui a démontré sa grande capacité en matière de lutte contre le chômage, et de maintien grandes ouvertes les portes de l'emploi tout en incitant les jeunes à faire preuve de créativité et d'esprit d'initiative. Si tout cela a pu être conçu , c'est parce que le Maroc de Sa Majesté Mohamed VI à l'instar de la Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire et Socialiste, a su fixer des ambitions et mettre en œuvre un leadership adapté pour leur concrétisation. Notre pays possède effectivement tous les atouts pour stimuler davantage une coopération exemplaire avec ce pays frêre dans tous les domaines, tant économique, commercial, touristique, socio- culturel et portifs. La solidité des liens existants en le Maroc et la Libye constitue un véritable stimulant pour les deux peuples pour aller de l'avant en vue de bâtir un avenir prospère fondé sur le respect mutuel et ponctué par les initiatives bilatérales d'épanouissement économique et social sur la base d'un partenariat effectif marqué par le juste milieu, la modération, et la perspicacité des choix. C'est ce genre de stratégie ouverte sur l'avenir, diligentée par les deux chefs d'Etat et à travers eux les ambassadeurs respectifs, l'Ambassadeur marocain Moulay Mehdi Alaoui et l'Ambassadeur libyen Mohamed Abu Kacem Azwai, qui pourra profiter inéluctablement aux deux pays-frères.