L'UNESCO investi différents espaces de la capitale avec une programmation riche et variée dans le cadre de la 17e session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. La communauté mondiale en charge du patrimoine a jeté son dévolu sur Rabat pour l'accueil des assises du Comité intergouvernemental de l'UNESCO, du 28 novembre au 3 décembre. A cette occasion, un accord de projet pour la sauvegarde de la transmission de patrimoine artisanal menacé de disparition a été signé, lundi à Rabat, entre le département de l'artisanat et l'Organisation des Nations Unies pour les sciences et la culture. L'accord signé porte sur la restauration du patrimoine culturel, l'encouragement des maitres-artisans, la mise en place d'un système durable de transfert des compétences et de transmission des savoir-faire, et l'incitation des jeunes à reconstruire cet héritage artisanal et prendre judicieusement le relais, en leur offrant des programmes de formation appropriés. Tout le gotha mondial s'intéressant à la promotion du patrimoine immatériel était au rendez-vous, au vu de l'affluence constatée au niveau de la plénière, et jusque dans les halls de l'exposition et les salles de conférences, embellies d'ornementations qui donnent la mesure du patrimoine ancestral du Maroc. Le décor exhalait la singularité et la richesse de l'artisanat marocain. Parmi l'assistance de marque, on comptait notamment la directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, Samir Addahre, ambassadeur et délégué permanent du Royaume du Maroc auprès de l'UNESCO et le secrétaire de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, Tim Curtis. En ouverture, le secrétaire général du gouvernement, Mohamed El Hajoui a donné lecture d'un message de SM le Roi Mohammed VI adressé aux participants, dans lequel le Souverain a appelé au renforcement de la coopération multilatérale internationale en matière de protection du patrimoine culturel immatériel et à l'échange d'idées et d'expériences autour des moyens de sa sauvegarde. Le choix porté par l'UNESCO sur le Royaume tient à plusieurs facteurs, le Maroc ayant notamment «joué un rôle actif pour l'adoption de la Convention de 2003, avant même sa ratification, puisqu'il a participé activement à la rédaction de la Convention avant son approbation». «Lors de cet événement présidé par le Maroc, le comité onusien qui est composé de plusieurs pays représentatifs du monde entier, examinera 56 demandes d'inscription, sous la conduite de Samir Addahre, ambassadeur et délégué permanent du Royaume du Maroc auprès de l'UNESCO», indique un communiqué. Dans la même veine, le directeur du Bureau de l'UNESCO pour le Maghreb, Eric Falt, a précisé que le rôle défini par l'accord sur la préservation du patrimoine immatériel du Maroc, confirme l'engagement de l'ONU à soutenir les initiatives marocaines sur le terrain, qui sont de haute importance. Au micro de «L'Opinion», Sanna Jarju, délégué de la Gambie n'a pas manqué d'exprimer son optimisme quant aux perspectives de concrétisation de cette convention. « C'est un honneur pour moi de venir ici pour représenter mon pays et participer à cette dix-septième session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. La Gambie, a-t-il dit, a bénéficié du soutien international du secrétariat de l'UNESCO. Ce soutien consiste en une somme de 50000 USD, dans le cadre d'un projet auquel contribuent les Etats-Unis pour aider la Gambie». Et de poursuivre : «Maintenant, et dans ce même cadre de sensibilisation et de promotion de l'éducation au patrimoine culturel, nous allons déployer des actions envers les médias, puisqu'ils façonnent l'opinion des gens et ont une énorme responsabilité dans la couverture factuelle»