La Direction des Etudes et des Prévisions Financières (DEPF) vient de rendre publique la note de conjoncture du mois de novembre. Détails. La DEPF, comme à l'accoutumée, vient de dresser la note de conjoncture du mois de novembre. L'économie nationale affiche un bon comportement, après avoir renoncé aux restrictions de déplacement de manière complète, ainsi que la suppression des tests PCR comme condition d'entrée au Maroc. En effet, la mobilité dans les principaux lieux publics au Maroc aurait affiché une amélioration au 15 octobre 2022, ressort-il de la note de conjoncture de novembre 2022 de cette institution. Ceci a donné lieu à une amélioration significative de tous les indicateurs économiques. Voici un compte-rendu concocté sur les principaux secteurs. L'énergie électrique s'améliore de 2,2% à fin septembre La production de l'énergie électrique au niveau national s'est améliorée de 2,2% au terme des neuf premiers mois de 2022, après un accroissement de 6,2% un an auparavant, selon la DEPF. Cette progression résulte de la hausse de la production de l'Office National de l'Electricité et de l'Eau potable (ONEE) de 20,6% et de celle des énergies renouvelables relatives à la loi 13-09 (+8,5%), atténuée par le retrait de la production privée (- 3,6%), explique la DEPF. Dans un contexte d'accroissement de l'énergie appelée nette de 5,5% à fin septembre 2022, après une hausse de 5,8% un an plus tôt, le volume de l'énergie importé s'est accru de 133,4%, après une quasi-stagnation l'année dernière, fait savoir la même source, ajoutant que le volume exporté a, toutefois, reculé de 31,5% (après +33,3%). Du côté de la consommation de l'énergie électrique, elle s'est accrue de 4,7% à fin septembre 2022, après une hausse de 6,1% un an auparavant, tirant profit d'une dynamique favorable lors des trois premiers trimestres de l'année 2022, soit +2,2% au T1, +7,6% au T2 et +4,3% au T3. Cette amélioration fait suite à l'augmentation des ventes de l'énergie de «très haute, haute et moyenne tension, hors distributeurs » de 5,8% et de celles destinées aux distributeurs de 4,2% et aux ménages de 4,1%. Comparée à n septembre 2019, la production de l'énergie électrique s'est accrue de 3,5% et sa consommation de 8%, après respectivement de +1,3% et +3,2% il y a une année. Le tourisme a généré 62,2 MMDH de recettes à fin septembre Les recettes touristiques ont atteint 62,2 milliards de dirhams (MMDH) à n septembre 2022, en augmentation de 149,9% par rapport à la même période un an auparavant, selon la DEPF. Ces recettes enregistrent un taux de récupération par rapport à leur niveau antérieur à la crise de 103,5%, après 41,4% un an auparavant, précise la DEPF. Au titre du troisième trimestre 2022, ces recettes ont atteint un niveau record de 34,8 MMDH, enregistrant un taux de récupération de 130,6% après 101,3% au T2- 22 et 61,9% au T1-22, comparativement aux mêmes périodes de l'année 2019, relève la DEPF. Pour ce qui est des arrivées touristiques à la destination «Maroc», elles se sont établies à 7,7 millions de touristes, alors que le nombre des nuitées réalisées dans les établissements d'hébergement classés a atteint 13,3 millions de nuitées, représentant respectivement 76% et 69% de leur niveau antérieur à la crise. Par rapport à l'année dernière, les arrivées et les nuitées se sont renforcées respectivement de 173,5% et 99,3% à fin septembre 2022. Au troisième trimestre 2022, 91% du niveau d'avant-crise des arrivées et des nuitées ont été récupérés, après respectivement 88% et 71% au T2-2022, ajoute la même source. Cette évolution recouvre un taux de récupération de l'ordre de 87% pour les arrivées des touristes étrangers et de 93% pour celles des MRE. S'agissant des nuitées, leur taux de récupération s'est situé au T3-2022 à 79% pour les non-résidents et à 109% pour les résidents. Les exportations des phosphates et dérivés grimpent en valeur de 66,6% La valeur des exportations du secteur des phosphates et dérivés a augmenté de +66,6% à n septembre dernier, au lieu de +45,4% un an plus tôt. Pour leur part, les ventes des dérivés de phosphates se sont appréciées de 67% à fin septembre 2022, bénéficiant de la poursuite de l'accroissement de leurs prix de vente à l'international, indique la DEPF. En revanche, leur volume exporté s'est replié de 17,1%, résultat du recul du volume des engrais de 10,5%, et du volume de l'acide phosphorique de 33,9%, précise la même source, notant que pour le mois de septembre uniquement, les exportations des engrais se sont accrues de 28,6% en volume et de 96,2%, en valeur. Pour ce qui est des ventes à l'étranger de phosphate brut, elles se sont renforcées en valeur de 63,1% à fin septembre 2022, contre une baisse en volume de 43,7%. La note fait ressortir également qu'au terme du premier semestre 2022, la valeur ajoutée du secteur extractif en volume s'est repliée de 6,3%, après une augmentation de 1,2% un an auparavant. Ce résultat recouvre une baisse de 4,8% au premier trimestre et de 7,8% au deuxième trimestre 2022, au lieu d'une hausse de 3% au T1-2021 et un recul de 0,6% au T2-2021. Cette tendance baissière se poursuit au troisième trimestre 2022, en ligne avec le recul de la production marchande de phosphates roche, composante importante du secteur extractif au Maroc, de 20,3% au titre de ce trimestre, après un repli de 16,5% au T2-2022 et de 11% au T1-2022. Les mesures prises pour la saison agricole 2022-2023 Le gouvernement a pris plusieurs mesures et incitations visant à assurer le bon déroulement de la campagne agricole 2022-2023, tout en s'inscrivant dans le cadre de la poursuite des efforts de développement du secteur agricole et la mise en oeuvre de la stratégie Génération Green 2020-2030. Elles sont reliées, notamment, à l'approvisionnement en facteurs de production (semences et engrais) et au développement des filières agricoles, ainsi qu'à la gestion de l'eau d'irrigation, l'assurance agricole, le financement et l'accompagnement des agriculteurs. Ainsi, concernant les semences et les engrais, la tutelle met à disposition près de 1,1 million de quintaux de semences sélectionnées, à des prix de vente subventionnés, et 650.000 tonnes d'engrais phosphatés, à un prix identique à celui de la campagne précédente. En matière d'irrigation, et compte tenu du déficit hydrique actuel, le gouvernement prévoit plusieurs mesures, dont l'achèvement de la modernisation des réseaux d'irrigation et de reconversion collective en irrigation localisée sur une superficie de 117.000 ha, sa poursuite sur une superficie de 38.000 ha et l'équipement de 35.000 ha supplémentaires d'exploitations agricoles en système d'irrigation localisée.